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RABI, adj. |
[T-L : rabi ; GD : rabi ; FEW X, 8b : rabidus] |
"Enragé" : Comment le seigneur d'Aussi, premier chambellan du conte de Charolois, fut mors d'un chien rabbi ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 28]). Marotte Pelee dist que qui ne veult estre assailly ne abayé des chiens de jour ne de nuit, si ait du bon frommage rosty et leur donne en disant : "In chamo et freno" tout au long, et pour certain, ilz le laisseront en paix voire, et se fussent ilz rabis ([Ev. Quen., I, c.1466-1474, 108]). Soit en parc ou parmy les champs, Garder les fault [les brebis] des loups rabis. ([Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 203]). |
| - | Au fig. [D'une pers.] : Et Ricart ly respont ensy com tous rabis ([God. Bouillon R., t.2, c.1356, 281]). ...s'il sçavoit, (...) ce qu'il a a pporter, Il iroit tout rabis saillir dedens la mer ([Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 193]). |
| Rem. MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, gloss. (rabis, rabice). |
| - | Rabi de + inf. "Comme enragé pour" : Bien est rabis d'armez porter Pour a son seigneur contrester. ([THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 83]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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