C.N.R.S.
 
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     PUTAIN     
FEW IX putidus
PUTAIN, subst. fém.
[T-L : pute ; GDC : putain ; FEW IX, 635a : putidus ; TLF : XIV, 68a : putain]

"Prostituée" : ...il a espousé une fille de peché qui est putain publique, demourant à Rouen vers Rosebec (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 83). Seulement demande l'esmende De l'offence de Jehan prophete, Qu'a dit que je suis deshonneste, Palharde, ribaulde, putain. (Pass. Auv., 1477, 96). Le jeune homs est fort destiné A folyes et paillardises ; Putains tantost l'ont encliné A despendre toutes ses prises. [Cf. Prov. 29, 3] (Pass. Auv., 1477, 117). Nobles sont aux pillages, Fors ont les avantages, Putains mengent l'offrande. (Cene dieux, c.1492, 115). Et ay esté present, moy factiste de ce livre, que le gouverneur de Lymosin, nommé Gilbert de Chabannes, quant il fut retourné d'une ambassade où le roy l'avoit envoyé par devers le duc de Bourgoigne, dist au roy qu'il avoit oÿ dire dudit duc que, pour soy venger dudit roy, il avoit esté contrainct espouser une putain. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 346).

 

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[Injure] Fils à/de putain : Fil a putain, bien m'as blecié Du cop qu'as sur moy estendu (Mir. fille roy, c.1379, 75). Fil a putain, mauvais gaignon, Traïtes et villains puant, Desloial, vil, sale et truant... (Jour Jug. R., c.1380-1400, 233). Gieffroy appercoit les ponz leveiz qui furent levez, car le jayant dormoit. Et Gieffroy s'escrie a haulte voix : Filz a putain, viens a moy, je t'apporte l'argent des patiz que les gens monseigneur mon pere te doivent. (ARRAS, c.1392-1393, 245). Et estoit escript et enregistré le lieu où avoient esté prins lesdiz oiseaulx et aussi tout ce qu'ilz savoient dire, comme : Larron ! Paillart ! Filz de putain ! (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 220). SATHAN. Filz de putain, filz de l'orde ribaulde, Filz de prestresse, filz de vielle crapaulde, Filz de la louve, mastine reprouvee, Filz de sorciere, destravee coulpaulde, Paillart, pugnais qui les humains eschaulde, A tous les deables soit ton orde couvee ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 476).

 

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Un fils de putain de + subst. concr. "Un diable de (?)" : BEAUCOP. Une fois entre tous Le mary de Bellot me vit, Et je m'en vins fourrez dessoubz Ung grant filz de putain de lict. JOYEULX. Tout dessoubz ? BEAUCOP. Entre le challit Et la couste, tout bien couché... [Est-ce bien cela ? Quelques vers plus bas, il est question du fils de putain (le mari qui surprend l'amoureux)] (B. veoir, p.1480, 20).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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