A. -

"Engagement pris par qqn"

1.

"Engagement oral ou écrit, parole par laquelle on s'engage à faire qqc."

a)

[Dans des situations diverses] : Et quant Juenesse Qui moult fu gaie et pleinne de lëesse, Et qui n'aconte a don, ne a promesse, Fors seulement que ses voloirs adresse, Ot escouté Ce que Raisons ot dit et raconté Et Loiauté, pou y a aconté, Car moult pleinne fu de sa volenté, Et dist en haut... (MACH., J. R. Beh., c.1340, 126). ...Les vertus luisent et luiront. Adès furent, adès seront, Si que Fortune nes empire Pour son plourer ne pour son rire, Pour ses dons ne pour ses promesses, Pour povreté ne pour richesses. (MACH., C. ami, 1357, 70). Gardés vos tresors amassés, Vostre scens et vostre clergie, Car l'estat de chevalerie Vueil, et me tieng a la promesse De Venus qui est ma deesse, A qui dou tout me recommant Comme fin et loial amant, Car tous mes jours la serviray Ne jamais pastours ne seray. (MACH., F. am., c.1361, 219). Et ceuls qui prennent argent ou autre chose avant que ilz facent, et aprés ilz ne font rien des choses que ilz ont dites et promises, il est bien convenable que ilz soient mis en accusacions pour la superhabondance de leurs promesses (ORESME, E.A., c.1370, 453). ...Se du pourpos par vous fait vous voullez arrester a confession et promesse, je le vous nye (Instruct. ensaign. B.G., c.1386-1390, 61-62). ...que nous soiens et demouriens quictes et deschargez de la promesse et obligacion devant dicte (Ch. VI, D., t.1, 1387, 78). Et dit, sur ce requis, que dudit prestre, pour lui aidier à fere ledit murdre, il n'ot oncques denier ne maille, prouffit ou promesse quelconques. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 110). Et se tu me veulz croire, toutes les paroles que tes sires te dist te seront, a l'aide de Dieu, achevees, et plus qu'il ne t'en dist, car je te feray le plus seignoury et le plus grant qui oncques feust en ton lignaige, et le plus puissant terrien. Quant Remondin entendy les promesses de la dame et il lui ressouvint des paroles que ses sires lui avoit dictes, et considere aussi le peril ou il est d'estre exilliez ou mort (ARRAS, c.1392-1393, 26). ...sa parolle et promesse est estable et ferme sur toute riens, ne point ne mentiroit. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 104). ...pour avoir advis et deliberacion sur le paiement de leurs gaiges, dont leur estoient deubz grans arrerages, non obstans sommacions et promesses reiterées par pluiseurs fois faictes sans grant effect. (FAUQ., III, 1431-1435, 68). Et, après lesdictes paroles et promesse dudit de Pressy, il se departy de la Court, qui ot assez agreables lesdictes paroles et promesse. (FAUQ., III, 1431-1435, 86). Souvienne vous de la promesse, car nous sommes pleiges pour vous. (LA SALE, J.S., 1456, 10). ...nostre bon cordelier fut acquicté de sa promesse par soy rendre devers la patiente a l'heure assignée. (C.N.N., c.1456-1467, 34). Par veux et par promesses entens Dieu gaigner et par beaux services. (Cene dieux, c.1492, 135). Ilz vous abusent de langaiges, De grans dons et de grans promesses, Pour quoy de leurs faulx tripotaiges Vous n'entendez pas les finesses. (LA VIGNE, S.M., 1496, 295).

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Promesse de bouche

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[P. oppos. à un engagement écrit] : Tant fut demené le mariage dont j'ay parlé cy dessus dudict duc de Guyenne et de la fille du duc de Bourgongne, qu'il s'en feït quelque promesse de bouche, et encores quelque mot de lettres. (COMM., I, 1489-1491, 220).

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Péj. "Belles paroles" : Plusieurs font de bouches promesses ; Mais, par le sacrement des messes, Ce sont, qui bien les nommeroit, Larrons d'amoureuses richesses (Narcissus, p.1426, 306).

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À peu de promesse. "Sans avoir beaucoup à promettre" : Bien me doy petit esbahir Se vous m'avez pris a hair : Vous en pourrez bien tant parler Que sur la teste, au paraler, En arez a po de promesse. (Mir. parr., 1356, 5).

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P. méton. "Ce qui a été promis" : Venus li bailla sa promesse Que elle li avoit promise, Quant seur li fu la cause mise Pour donner la pomme doree Que Discorde avoit aportee Aus trois deesses de valour (MACH., C. ami, 1357, 94).

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(Ni) pour promesse ni pour avoir/pour don ni pour promesse. "En aucune façon" : Biau cousin, je n'en feray rien Ne pour grant don ne pour promesse. (Mir. chan., c.1361, 144). Encor y a un autre point ; Vous n'avez de vitaille point, Et chascuns là hors la tendra, Si que saiens point n'en vendra, Ne vous n'en porrez point avoir, Pour promesse ne pour avoir. Nos chevaus n'ont paille ne fein, Si que eaus et nous morrons de fein. Et s'est li soudans près de ci, Qui amenra, je vous le di, Par Vc. fois Vc. mil hommes, A si po de gens que nous sommes, Et seront fres et bien peüs. (MACH., P. Alex., p.1369, 101). Je ne le di pas par envie, Par hayne, ne par lignie, Car pas ne sui de son linage ; Ne ne le di pour avantage, Pour promesse, ne pour avoir Que je n'autres en doie avoir ; Einsois le di pour verité, Si comme il le m'a recité. (MACH., P. Alex., p.1369, 247). Tel response ou la semblable fera la sage dame, ne pour promesse, don, offre ne menace ne changera son propos, ne lors ne aultre fois (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 101). Cestuy rompt le cuer et affole, Et ne le lesse Yssir pour don ne pour promesse, Car lÿé le tient en la lesse De Regart qui a paine cesse Et le pourmaine, Jour a jour, sepmaine a sepmaine, Tant qu'il le tient soubz son dommaine. (CHART., L. Dames, 1416, 257).

b)

En partic.

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"Engagement dans le cadre du mariage" : ...les allyances et promesses furent faictes entre luy et sa femme, mere de la dicte pucelle, et le dit chevalier, touchant le mariage de luy avec la dite fille, qui des assemblées, promesses et traictiez ne savoit rien (C.N.N., c.1456-1467, 545). L'evesque dessusdit disoit que ledit roy Edouard avoit promys foy de mariage à une dame d'Angleterre (qu'il nommoit) pour ce qu'il en estoit amoureux, pour en avoir son plaisir, et en avoit faict la promesse en la main dudict evesque. (COMM., II, 1489-1491, 305).

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"Engagement dans le cadre d'un traité"

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Promesse (et traité) : Et, en ce faisant, et avant qu'ilz feussent bien asseurez d'avoir lettres de leur promesse et traictié, furent par aucuns dudit lieu de Neelle mis et boutez en icelle place lesdiz Bourguignons, qui, incontinent et nonobstant ladicte promesse, vindrent charger sur lesdiz francs archers, ainsi desabillez soubz umbre d'icelle promesse, et plusieurs en tuerent et murdrirent. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 270). Ilz ne faillirent point à avoir bonne responce et promesse de tout ce qu'ilz demandoient, et davantaige promectoit le roy par seelléz, tant à l'empereur que à plusieurs des princes et villes, que, dès ce que l'empereur seroit à Coulongne et mis aux champs, qu'il envoyeroit joindre avecques luy vingt mil hommes soubz la conduite de monsr de Craon et de Sallezart. (COMM., II, 1489-1491, 12). Toutesfois, contre nostre promesse, ces deux villes furent bruslées. (COMM., II, 1489-1491, 18). Par quoy plus veritablement on pourroit dire que ladite main mise faicte esditz prevostés sans cause et sans ordre de justice (...) a esté et est contre l'auctorité de Dieu, lesditz traictez et promessez, lesquelz vous ne ignorés pas estre violez ne enfrains par la cautelleuse et deceptive prinse de nostre ville de Saint-Quentin par le conte de Saint-Pol, connestable, par les courses, pilleries, murdres et occisions faictes par les gens du roy en nostre conté d'Aucerre (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 260).

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Avoir traité et promesse avec qqn : Aussi mondit seigneur vostre frere scet bien que mondit seigneur de Bourgoigne a de grans traictez et promesses avec vous, et pour ce ne le vouldroit requerir ne le mettre en necessité de rompre les traictez et promesses qu'il a à vous ; toutesfois qu'il mercie mondit seigneur de Bourgoigne de son bon vouloir. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 222).

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Dire promesse. "Promettre, s'engager" : ...et, au commancement des divisions qui ont esté en icelluy nostre royaulme, ledit Nemours, faignant nous vouloir servir, envoya devers nous par plusieurs foys et nous fist dire promesse et jura qu'il nous serviroit à l'encontre de tous ceulx qui nous vouldroient invader. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 242).

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Faire promesse de qqc. : Je fais pour bien mon paiement, Pour mal trés cruel jugement, Car je sui de tout jugeresse, De ce te fais je bien promesse, S'ay a chascun vraye amité, Mais je n'ay de nullui pité, Non qui chiesse en punition, Dont il dessert correction. (MACH., D. Aler., a.1349, 390).

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Faire promesse de + inf. : ...et alla en Bourbonnoys, où estoient assemblés les ducz de Bourbon, de Nemours, les contes d'Armignac et d'Allebret, qui luy firent grandes promesses de tenir son partit. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 165).

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"Engagement dans le cadre d'un contrat"

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Faire promesse. "S'engager à respecter les clauses d'un contrat" : A vostre Filz dictes [vous, la Vierge] que je [la mère de Villon] suis scienne ; De luy soient mes pechiez aboluz. Pardonne moy comme a l'Egipcïenne, Ou comme il fist au clerc Theophiluz, Lequel par vous fut quicte et absoluz, Combien qu'il eust au deable fait promesse. Preservez moy que ne face jamaiz ce, Vierge portant, sans rompture encourir, Le sacrement c'on celebre a la messe : En ceste foy je vueil vivre et mourir. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 79).

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DR. Promesse de peine. "Engagement de peine" : ...car sentence d'arbitre sans provision de paine ou de tradicion de gaige n'est nulle (...). En troys cas vault la sentence d'arbitre sans promesse de paine (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.2, 1437, 121).

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Promesse pure et simple. "Engagement sans condition, sous seing privé, qui n'emporte point d'hypothèque jusqu'à ce qu'elle ait été reconnue (congnue) devant notaire ou en justice" (d'apr. Éd.) : Or disoit elle qu'il ne lui plaisoit pas alors qu'i la baisa, et par ainsi le grief y estoit tout evident. Disoit que quant la promesse eut esté pure et simple, sy failloit il qu'elle fut congnue et qu'il y eust deliberacion sur ce faicte, avant qu'on la peust executer (MART. D'AUV., Arrêts Am. R., c.1460-1466, 80).

c)

Loc. verb.

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Accomplir/acquitter/entretenir/garder/maintenir une promesse (à qqn)/s'acquitter d'une promesse. "Respecter un engagement, tenir la parole donnée" : ...et si luy prie pour Dieu qu'il luy soviengne de sa dame et qu'il s'aquitte de la promesse qu'il luy a faicte. (Chev. papegau H., c.1400-1500, 43). ...en lui remonstrant entre autres choses les promesses du Roy et de lui sur ledit paiement qui n'avoient mie esté acomplies (FAUQ., III, 1431-1435, 64). ...quant j'avray acquitté ma promesse, je vous revenray veoir (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 118). Entretenez vous aussi, dit il, et gardez la promesse que m'avez faicte. (C.N.N., c.1456-1467, 577). ...ce ne la demeut point ne destourna qu'elle ne fust deliberée et arrestée d'entretenir sa promesse. (C.N.N., c.1456-1467, 578). Et, pour acquicter ma promesse, véez-la cy preste de la fiancer et demain au plus matin l'espouser, s'il plaist à Dieu. (BUEIL, II, 1461-1466, 181). ...et requeroyent bien fort lesdictz embassadeurs, de par leur maistre, qu'il pleüst à ladicte damoyselle accomplir ledict mariage, en ensuyvant le vouloir et promesse de sondict seigneur et père et la sienne, et declairer devant les presens si elle avoit escript ladicte lettre ou non et si elle avoit vouloir d'entretenir ladicte promesse. (COMM., II, 1489-1491, 254). ...voyant que ledit roy ne gardoit sa promesse audit Lullii, son compaignon, et ne vouloit aller contre les infidelles, ainçois s'efforçoit tousjours le garder en captivité par son avarice, se joignit par pensée et affection audit Raymond et tellement qu'il trouva maniere de le deslivrer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 r°). Sans plus avant de ce mistere enquerre, Pour acomplir vers luy nostre promesse, Mon compaignon je vous veulx bien requerre Que lascheté en cecy ne nous blesse. (LA VIGNE, S.M., 1496, 238). Le mercredi vingthuitïesme jour De ce dit moys, sans prendre autre sejour, Devotement a Saint Marc ouÿt messe, Et pour tousjours maintenir la promesse Qu'avoit au pape, il s'en alla grant erre Pour desjuner et disner a Saint Pierre. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 239).

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Defaillir/faillir/mentir de promesse (à qqn.). "Manquer à son engagement envers quelqu'un" : Je ne say si me mentira De sa promesse. (Mir. nonne, 1345, 311). Ma dame, se il a failly de sa promesse, vous avez oy son excuse pour les grans affaires qu'il a euz, dont vous en requiert a genoulz et a mains joinctes si treshumblement mercy, et aussi faisons nous, toutes pour lui. (LA SALE, J.S., 1456, 13). ...se par aucune occasion que je ne sçay ne puis penser de vostre promesse me defailliés, je me tenroye de mon veu pour tres honnestement et honnorablement quicte et delivré. (LA SALE, J.S., 1456, 107). ...et puis prient, et s'aucune chose leur est ottroyee, ilz ne comperent point et faillent de promesse, puis vuellent revenir par excusation. (Ev. Quen., II, c.1466-1474, 143). ...mais se le plus beau de tous autres m'avoit prié et en eust acquis quelque ottroy, et il defailloit de sa promesse, jamais a temps n'y revendroit. (Ev. Quen., II, c.1466-1474, 144). Puis que vous leur avez promis, Ne leur fault faillir de promesse (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 620).

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Faire (une) promesse (à qqn) : Lesqueles promesses ainsi par eulx faites, icellui Perrin li moustra XVJ frans en or qu'il avoit en sa bourse, desquelz il li en bailla VIIJ. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 141). ...par ledit mons. le prevost, [lui] fu dit et commandé que de sa vie, estat, gouvernement, maintieng, acointances, aliances, feaultez et promesses qu'il avoit faites, tant aus François et aucuns François à lui (...) il deist la vraye verité (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 183). Ly roys Elinas, a qui il ne souvenoit de la promesse qu'il avoit fait a Presine, sa femme, dist : Beau filz, si feray je. (ARRAS, c.1392-1393, 9).

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Faire promesse de + inf. "S'engager à" : DOYEN. Tresorier, est tout appresté Ce qu'il fault pour dire la messe ? Car a monsieur j'ay ja esté. TRESORIER. Oÿ dea, a il faict promesse De la venir en ce lieu dire, Car il y a de gens grant presse. (LA VIGNE, S.M., 1496, 543).

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Faire promesse à qqn que + sub. : ...je te fas promesse Que chascun jour (...), Dame, je dirai ton sautier (Mir. march. larr., c.1349, 97). ...je vous fas veu et promesse Que voz heures, ains que je cesse, De cuer devotement diray (Mir. st J. Paulu, c.1372, 139).

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Faire qqc. contre sa promesse/qqc. se fait contre la promesse de qqn. : Dit que, assez tost après, pour ce que ouvraige failloit à Paris, comme l'en disoit, le Roy mist le marc à XV l.. t.. à Paris, mais à Tournay ne fu mis que à XJ l.. t.., et le y mist Michiel de Lailler, lors estant au païs, qui estoit contre la promesse et le contract qu'il avoit avec le Roy. (FAUQ., II, 1421-1430, 64). Comment les Gantois contre leur promesse retindrent à Gand mondit seigneur nostre jeune prince (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 4). Toutesfois, contre nostre promesse, ces deux villes furent bruslées. (COMM., II, 1489-1491, 18). Et là on luy remonstre le tort qu'il a faict ausdits Florentins et que c'estoit contre sa promesse d'avoir donné liberté aux Piseins. (COMM., III, 1495-1498, 60).

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Fournir à sa promesse. "Tenir son engagement" : ...mais le conte Henry ne pouvoit fournir à sa promesse (LA MARCHE, Mém., III, c.1470, 207-208).

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Offrir une promesse à qqn : Chiere dame, je vous remercy de la haulte promesse que m'offrez. Or vueillez savoir qu'il ne demourra pas pour peine ne pour travail que je n'assouisse vostre plaisir a mon povoir, se c'est chose que bons crestiens puist par honneur entreprendre. (ARRAS, c.1392-1393, 26).

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Rompre sa promesse : Si vostre nature est foible, vaincquez la par roiddeur et constance de cueur, et ne rompez vostre loyale promesse. (C.N.N., c.1456-1467, 577). Dieu le tout puissant, duquel les roys et princes tiennent leurs seigneuries, ne leur a pas donné auctorité de rompre leurs promeses, violer leurs sermens et contempner son nom et sa presence que par les sermens entretiennent en leurs convenances. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 259).

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Rompre et casser sa promesse : ...ne savoient que penser ces bonnes femmes, qui mouvoit leurs mariz de si tost rompre et casser leur promesse. (C.N.N., c.1456-1467, 203).

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Se confier à la promesse de qqn. "Se fier à la promesse de qqn" : Et la dame respondy : Mon amy, puis que je me sui mise si avant, il m'en fault attendre la voulenté de Dieu et moy confier en vostre promesse. Or gardez que vous ne me failliez de convenant, car vous seriez cellui qui plus y perdroit après moy. (ARRAS, c.1392-1393, 42).

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Tenir promesse/tenir une promesse (à qqn) : Car tenu n'ay pas la promesse Qu'a Dieu fis, quant je fu professe : C'est que ma chasté li promis (Mir. abbeesse, 1340, 96). Pren cuer et va seürement Vers ta dame, que vraiement Gaite, escuz, deffense et fortresse Te seray bonne, et la promesse Que je t'ay promis, te tenrai, Et sans priere a toy venray, Com celle qui serai tes chiés En tes biens et en tes meschiés. (MACH., R. Fort., c.1341, 116). Dit que son contract n'est point usuraire, sinon passive sur lui, car, comme dit est, le Roy n'a pas tenu ses promesses de faire pareilles creues, si dit qu'il est grevé. (FAUQ., II, 1421-1430, 65). Ne vous doubtez, dit l'autre, je vous tiendray promesse. (C.N.N., c.1456-1467, 292). Et dist le roy ces parolles : "Vous m'avez tenu promesse, et encores beaucoup plus tost que le bout de l'an." (COMM., I, 1489-1491, 76).

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Tenir sans fausser sa promesse : ...[je] tiendray telz termes que vous devrez de moy estre content, et vous monstreray que je vous veil tenir sans faulser ma promesse. (C.N.N., c.1456-1467, 167).

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Tenir à qqn la promesse de qqc. "Tenir l'engagement qu'on a pris envers qqn de qqc." : Tenez moy la promesse de l'aventure de ce chastel, car j'ay bien fait mon devoir. Par foy, dist la dame, je n'y debat pas. Or demandez chose raisonnable, et vous l'aurez, car moy ne povez vous avoir. (ARRAS, c.1392-1393, 305).

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Prov. Toute promesse doit estre tenue : Par mon serment, respondit le chevalier navarroys, toute promesse doit estre tenue ; et pour ce doit chascun adviser de non promettre chose qu'on ne vueille tenir. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 271).

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A grande promesse eschars don : Esperance qui doulx lait a De mon jouvent assez grant cours Sy me nourry et alaita Encor aprez a ces grans cours Et me promist aucun secours. La m'ahoquay a ung chardon : A grant promesse, eschars don. (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 142).

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Les promesses ne font pas les jours courts. "Les promesses ne se réalisent pas immédiatement" : Se vous tenés de cent promesses une, C'est bien assés, mais promectez toujours ; Les promesses ne font pas les cours jours. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 22).

2.

[L'engagement peut se manifester sous une forme autre que verbale] : Qui es promesses de Fortune se fie Et es richesses de ses dons s'asseüre, Ou cils qui croit qu'elle soit tant s'amie Que pour li soit en riens ferme ou seüre, Il est trop fols, car elle est non seüre Sans foy, sans loy, sans droit et sans mesure (MACH., Motés, 1377, 497). Par oreison fut faicte la promesse a David que Jhesu Crist naistroit de sa semence. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 167). ...Noé et ses trois filz yssirent de l'arche, qui fut le second mois, au XVIIe jour que Dieu fist apparoir l'arc ou ciel, en signe de promesse que jamais ne seroit deluge par eaue (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 r°).

B. -

"Espérance, attente"

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Promesse (de qqc.) : Et de ceulz qui donnent non pas pour promesse de retribucion ou d'autre ministracion, mais donnent devant a leur amy pour ly meïsme, entre telz ne a nulle accusacion, si comme il fu dit devant (ORESME, E.A., c.1370, 454). Li doulz parler, plein de toute douçour, Li tres dous ris et li regart joli, Par qui mes cuers soloit estre en baudour Par promesse de joie et de merci De ma dame, me sont si enchiery Que je ne say mais dont joie me veingne, Qu'Amours ne veut et ma dame ne deingne. (MACH., L. dames, 1377, 141). Biauté parée de valour, Desirs qui onques n'a sejour D'acroistre, eins croist de jour en jour En plaisance et en douce ardour, Dous regars pris par grant savour, Tous pleins de promesse d'amour, D'espoir, de joie, de tenrour Et de pointure de douçour, Font que j'aim des dames la flour. (MACH., Motés, 1377, 524). O beneuréz povres, par la sentence de Dieu recordee en l'Euvangile, attendans la possession du ciel par le merite de povreté paciemment portee, rejouissez vous en celle haulte promesse de la joye qui toutes passe (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 221). Or par la foy que vous devez A Dieu et a voustre maistresse, Est ce quantque vous y avez D'esperance ne de promesse ? (CHART., D. Rev., a.1424, 314).