C.N.R.S.
 
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     PHILOSOPHE     
FEW VIII 387b philosophus
PHILOSOPHE, subst. masc.
[T-L : filosofe ; GDC : philosophe ; DEAF, F477 filosofe ; FEW VIII, 387b : philosophus ; TLF : XIII, 251b : philosophe]

A. -

"Savant qui cultive les sciences sous leur aspect spéculatif, philosophe" : Et nous savons une devise Que li bons philosophes dist ; Il afferme, et je croy son dit, Que les maladies quelconques - Et qu'autrement il n'avint onques - Sont curées par leur contraire. (MACH., J. R. Nav., 1349, 203). Certes, tu cuides moult savoir, Et cuides grant philosophe estre (Mir. emp. Julien, 1351, 177). Car c'est grant honte et grant laidure A prince qui se desconforte. Pour nouvelle qu'on li aporte, Pour povreté ne pour richesse, Pour grant joie ne pour tristesse Ne doit muer qu'il ne soit fermes Com Socratès. S'en ce te fermes, Tu en seras si bien parez Qu'aus philosophes comparez Seras, qui tant furent estable Qu'il n'estoit riens, tant fust doutable, Qu'il n'amassent mieus recevoir Que ce qu'on peüst parcevoir Qu'en leur bon propos variassent Ne que verité declinassent ; N'il ne doubtoient riens la mort. (MACH., C. ami, 1357, 63). Je te pri que tu te conseilles A bonnes gens et que tu veilles A faire le commun pourfit, Einsi com Boësses le fit Et com maint philosophe firent Qui mainte doleur en souffrirent Et furent chacié en essil. (MACH., C. ami, 1357, 133). Et aucuns sages anciens, Arciens et logiciens, Philosophes ça en avant L'appellérent premier moment, Acteur de toutes creatures (Mir. st Val., c.1367, 152). Apres il met ce de quoi doit considerer le philosophe. (ORESME, C.M., c.1377, 486). Et se j'ay adjousté chose en ceste hystoire qui semble a aucuns increable, si le me veullent pardonner, car, selon ce que j'ay trouvé et peu sentir des anciens autteurs, tant de Gervaise comme d'autres anciens autteurs et philosophes, je repute ceste histoire et la cronique a estre vraye, et les choses faees. (ARRAS, c.1392-1393, 310). ...Athenes (...) dont philosophes de nom, Saillirent plusieurs moult senez (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 328). ...et icy failly Aristote et presques tous les philosophes, et pour ce ilz furent ingraz a Dieu et cheurent en horribles erreurs (GERS., Trin., 1402, 162). Et a ce propos encores dit Trimides le philosophe : Ut non infleris, memor esto quod morieris (LA SALE, J.S., 1456, 18). ...[advint] par une secrete cause et raison naturelle, dont je laisse inquisition aux philosophes et medicins, qu'elle cheut en une desplaisante et dangereuse maladie (C.N.N., c.1456-1467, 32). ...mais seulement disoient ledit duc de Bourbon et ses aliés que le roy n'estoit pas sage assés pour avoir et gouverner le royaulme de France, lequel il convenoit estre gouverné par les nobles du sanc de France et non point par ledit roy seul ne à sa voulenté, qui est directement contre le dit du philosophe disant : Pluralitas principum mala. (MAUPOINT, Journ. paris. F., p.1465, 53). Et ceste chose [les degrés des membres] est la grant mer en laquelle n'apartient point au cirurgien nager car convenable chose est au meige recepvoir la complexion d'iceulx membres du philozophe naturel. (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.1, chap.1). Cestui fut disciple de Platon et fut le cinquiesme phillozophe qui se creva les yeulx, pour mieulx sçavoir science par son entendement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 54 r°). Hachyn fut environ ce temps, comme plaist à aucun, souverain astrologien et grant philosophe et moult bien congnoissant la vertu des herbes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°). Theligonus, hommé vertueux et insigne et le plus excellant philosophe et le mieulx pratiquant la science des estoilles que l'on sceust en Athenes pour son temps, fust à la fin de ses jours grant medicin et experimenta plusieurs herbes et racines. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°). Petrus de Ebano, excellant phillozophe, medicin et astrologien, resident à Padue, fut et florit environ ce temps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 131 v°).

 

-

Le Philosophe / le prince des philosophes. "Aristote" : Comme dist le Philosophe : ung mesmes lieu est de la terre et d'une glebe ou partie de terre. (Somme abr., c.1477-1481, 144). Comme dist le Philosophe : mais Dieu n'a nulle necessité, car riens ne lui fault. (Somme abr., c.1477-1481, 144). ...qui veullent estre juges et parties en chose qui riens ne leur touche, et juges de la science dont ilz sont ignorans et formellement ennemis, selon le Philozophe, qui est que science n'a ennemy que l'ignorant (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 v°). Cestui Laostenes fut disciple de Octicus, dont Hali fait mencion et fut l'un des premiers qui escripvit, après le Philosophe, bien amplement de la generacion des commectes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 v°). Aristote, prince des philozophes, fut en ce temps, lequel, comme appert par ses oeuvres, fut grant astrologien (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 54 r°).

B. -

ALCHIM. "Alchimiste"

 

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La pierre du / des philosophe(s). "Substance supposée pouvoir changer les métaux en or, pierre philosophale" : Je n'y querroie autre metal voire ce faisant par distillacion, par sublimacion et par calcinations, affin que finablement et par grant travail je peusse par doulce conclusion parvenir a la pierre du philosophe, c'est a la pouldre qui est appelle[e] "Elixir". (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 193). Cestui pratiqua, par son subtil entendement et au moïen des ellections de la science des estoilles, la pierre des philozophes, tellement que tous metaulx convertissoit en fin or (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 r°). Aucuns dient que maistre Jehan de Mehung, mon consanguin, le lui assembla par la puissance et vertu de la perre des philosophes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°).

C. -

P. ext. "Clerc" : ...Mongin Pourchassot, philozophe de MS le duc de Bourgongne (Comptes Lille L., t.1, 1456-1457, 466). A maistre Gontier, philosophe (...) en Avignon, la somme de vingt ducaz, vallent LIII fl. IIII gros, a lui délivrez par le commandement du roy, pour lui faire certaines choses à son plaisir (Comptes roi René A., t.1, 1478, 245).

 

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"Maître, expert"

 

Rem. Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], gloss.
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

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