C.N.R.S.
 
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     PARDONNER     
FEW VIII perdonare
PARDONNER, verbe
[T-L : pardoner ; GD : pardoner ; GDC : pardonner ; DÉCT : pardoner ; FEW VIII, 229b : perdonare ; TLF : XII, 971b : pardonner]

A. -

Pardonner qqc. à qqn. "Remettre (une faute, une offense...) à qqn, en la considérant comme non avenue, en n'en tenant pas rigueur" : "Mon cheval ?" li rois respondi, "Guillaume, ne le contredi ; Car moult volentiers le vous doing Et trés tous meffais vous pardoing. Or en faites comme dou vostre, Et se vous donrons tant dou nostre, Quant par devers nous revenrez, Que jamais povres ne serez..." (MACH., D. Aler., a.1349, 317). ...si vous pri (...) que vous li pardonnez Pour l'amour de moy ce meffait. (Mir. prev., 1352, 252). LE CONTE. (...) Mais c'on li pardoint son meffait, Car, par ma foy, elle m'a fait Pitié au cuer. (Mir. enf. ress., 1353, 47). Laquelle femme, en merciant de ce sondit mary, auxi lui pardonna tous corrous, ires et maltalens que sondit mary povoit avoir faites, dittes et encourues envers elle, par quelque maniere que ce soit, du temps passé jusques à hui. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 272). Et te pardonne, et Dieux si face, tous courroux, ires et maltalens que tu peues avoir eux ou encourrous envers moy, par quelque [cause] ou raison que ce soit, de tout le temps passé jusques aujourd'uy. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 272). ...[il] parla audit mess. Olivier, et lui dist les parolles que ledit Breton lui avoit dites, sur lesquelles ledit messire Olivier fist requeste au roy qu'il lui volsist pardonner le cas, en la presence de il qui parle. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 537). Tres chiere dame, pardonnez moy l'injure et la vilenie que j'ay fait envers vous, car certes j'ay trop mesprins, et je vous jure ma foy que je ne vous avoye veue ne ouye quant vous me traïstes par la main. (ARRAS, c.1392-1393, 25). Combien que tu t'estoies parjurez envers moy quant tu mis paine a moy veoir, mais pour ce que tu ne l'avoies descouvert a personne, je le t'avoye pardonné en cuer, combien que je ne t'en eusse point fait de mencion (ARRAS, c.1392-1393, 256). ...Raoulet Grison (...) est venus en jugement, et à IJ genoulx et en pleurant a crié mercy à la Court à mains joinctes, en suppliant qu'elle lui voulsist pardonner son meffait (BAYE, I, 1400-1410, 127). Si leur pardonna leurs mesfais, Et furent ses chevaliers fais. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 256). Et après ce ledit Drouart s'excusa envers la Court et supplia très humblement que on lui voulsist pardonner ladicte offense (FAUQ., I, 1417-1420, 223). "Ores," dist le roy, "et je le vous pardonne de tresbon cuer..." (LA SALE, J.S., 1456, 239). Maudicte femme ! vous m'avez baillé la mort (...) Toutesfoiz je le vous pardonne (C.N.N., c.1456-1467, 350).

 

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Pardonner à qqn que : ...ostez de vostre cueur tout courroux que avez vers moy conceu, et me pardonnez au surplus que je vous puis avoir meffait. (C.N.N., c.1456-1467, 29). Pardonnez moy toutesfoiz que si fiablement vous ouvre et descouvre mon courage. (C.N.N., c.1456-1467, 295). Messeigneurs, pardonnez moy que je vous ay fait paier la bée (C.N.N., c.1456-1467, 476).

 

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Pardonner qqc. : Or regardons qu'Amours demande Qu'on li doint, et plus ne commande : Elle demande expressement Les cuers des bons entierement ; Ce demande elle qu'on li doint. Et se vuet aussi qu'on pardoint Aucuns fais, selonc le propos Pourquoy ces raisons ci propos. Se le moustreray par figure Que Bonne Amour en moy figure, Assez briefment, sans prolongier. (MACH., J. R. Nav., 1349, 220). L'ADVOCAT. (...) Et trop grant don voulez donner D'un tel fait a plain pardonner (Mir. enf. ress., 1353, 48). Aussi la semaine peneuse Li faisoit au cuer grant remort, Quar Dieux y pardonna sa mort ; Et n'est pas raisons qu'il oublie Que bons drois a mestier d'aye ; Et s'est fortune perilleuse, Moult souvent, et si mervilleuse Que le plus haut en bas retourne Souventes fois, quant elle tourne. Et s'ara ce qu'il demandoit, C'est honneur ; a plus ne tendoit. (MACH., P. Alex., p.1369, 239). Tout aussi qui vuet recevoir Le saint sacrement et avoir, Lui et son cuer doit ordonner, Et sa maniere, à pardonner Toutes rancunes, tous meffais, Qu'on li a pourchacié et fais. Li saint le faisoient jadis, Pour ce ont il gloire en paradis. (MACH., P. Alex., p.1369, 241). Il vous ont tant courechiet de faire morir vos honmes sus mer, et ossi chi tenu tant longement et fait despendre vostre argent, que dur est a ce pardonner (FROISS., Chron. D., p.1400, 839). ...tant si employerent qu'ilz en vindrent au bout, et fut tout pardonné d'un costé et d'aultre. (C.N.N., c.1456-1467, 326). "Comment ! dit il, voulez vous morir sans pardonner a ceulx qui vous ont meffait ? - Je suis contente, dist elle, de le pardonner..." (C.N.N., c.1456-1467, 516).

 

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Pardonner (à) qqn : Si vous pri touz deux humblement, Pardonnez li. (Mir. prev., 1352, 252). Et li roys qui vit clerement, Que c'estoit s'onneur grandement Dou pardonner, li pardonna Moult bonnement, et raison a Qu'il ne le pooit desconfire Plus aise que de lui desdire. (MACH., P. Alex., p.1369, 244). Pour Dieu merci, pardonnez moy S'encontre vostre majesté J'ay fait ne dit, qu'en verité Nul mal n'y pense. (Mir. roy Thierry, c.1374, 308). Et pour tant, m'emerveil je de quel part si belle ne si gracieuse creature que ly corps de vous est, puet estre cy venue, si seule de compaignie. Et pour Dieu, pardonnez moy, car je fay grant oultraige de l'enquerre, mais le grant desir de le savoir me fait faire cel oultraige. (ARRAS, c.1392-1393, 7). Se tu as deux serviteurs qui ayent tous deux forfait contre ta vie et ton estat, tu en puez l'un jugier a mort et a l'autre pardonner. (GERS., Trin., 1402, 163). Et quant est de moy - et me pardonnez -, j'aime mieulx le bien de mon ame et ma conscience, qui en seroit chargee, que je ne fais vostre service (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 128). Ha ! Jehan, mon amy, je vous cry mercy, pardonnez moy si je vous ay rien meffait (C.N.N., c.1456-1467, 290). Comment ! dit il, voulez vous morir sans pardonner a ceulx qui vous ont meffait ? (C.N.N., c.1456-1467, 516). Cestui, comme aucuns dient, prenostica la fureur des Juifz et leur incredible mouvement qui fut tant souldain qu'ilz gasterent maintes provinces, sans pardonner à viel ne à jeune, prebtres ou clercs, femmes ne enfans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 76 r°).

 

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Tenir qqn pardonné. "Considérer qqn comme innocent" : Desja j'en ay lavé mes mains, Car sur Jhesus ne treuve rien Et pour vray pardonné le tien. (Pass. Auv., 1477, 170).

 

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Pardonner à qqc. "Pardonner qqc." : Item, l'en pardonne plus volentiers et raison est as choses qui sont faites par appetis naturelz que a autres. (ORESME, E.A., c.1370, 383). Et pour ce, quant l'en passe un peu oultre raison en teles concupiscences, c'est chose legiere a pardonner (ORESME, E.A.C., c.1370, 384).

 

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Empl. abs. : Dont eüreus sont cil qui donnent, Et aussi sont cil qui pardonnent. (MACH., J. R. Nav., 1349, 220). Et qui bien recommenceroit, C'iert mal a point, qui le feroit, Car dou temps passé souvenir Ne doit, fors dou temps a venir Et dou present, qu'estre oubliees Doivent les rancunes passees. Sages est qui einsi pardonne, Car Dieus honneur adès li donne Et l'aimme et garde et le deffent Et villenie li deffent. (MACH., C. ami, 1357, 137).

 

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Au passif empl. impers. Il est pardonné à qqn : ...donques li devroit il estre pardonné se il ne demeure pas en tel opinion doubteus et se il en ist hors par tres fortes concupiscences. (ORESME, E.A., c.1370, 366). Ce jour, le receveur de Paris (...) est venus en la Court, humblement à genoulz, et a supplié à la Court qu'il lui soit pardonné (BAYE, I, 1400-1410, 61). Je cognois, dist il lors, que vous dictes voir. Si vous requier qu'il me soit pardonné (...) - Il vous est legierement pardonné, dit elle (C.N.N., c.1456-1467, 267). "...[je] m'en repens, et vous en crye mercy, vous promectant de l'amender a vostre dit. - Legierement il vous est pardonné, ce dit la vaillant femme, puis que le cas vous cognoissez." (C.N.N., c.1456-1467, 466).

 

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Inf. subst. "Action de pardonner, d'accorder son pardon à qqn" : Et li roys qui vit clerement, Que c'estoit s'onneur grandement Dou pardonner, li pardonna Moult bonnement, et raison a Qu'il ne le pooit desconfire Plus aise que de lui desdire. (MACH., P. Alex., p.1369, 244).

 

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[Simple formule de politesse]

 

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Pardonnez-moi. "Excusez-moi" : "...Cesse ton prescher, dit monseigneur, si va dire ce que je te commende. - Pardonnez moy, monseigneur, dit le mignon, un mot pour tous. J'aymeroie mieulx morir que a mon pourchaz sourdist noise ou debat entre vous et madame..." (C.N.N., c.1456-1467, 81). Ha ! monseigneur, dit elle, pardonnez moy. Je ne puis vous entretenir maintenant. Dieu va devant, vous le savez. (C.N.N., c.1456-1467, 271). Pardonnés moy, dame Marie ! Pas n'y entrarés maintenent. (Pass. Auv., 1477, 263). Y a il point icy aucun Qui me voulsist, sans point mentir, Souffler au cul sans repentir Ou passer par bonne maniere Son nez par mon huys de derriere ? N'en desplaise a la compaignie, Pardonnés moy, c'est ma folye (S. fol, c.1480-1490, 8). LE CRESTIEN. Fault il parler a ces chiennailles [les juifs] ? LA FEMME. Dea, pardonnez moy, s'il vous plaist. LE CRESTIEN. Leur compaignie si me desplaist. Faictes les vuider ! (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 110).

B. -

En partic. [De Dieu, dans la rémission des péchés] : Mais pensez en vous, doulce amie, Que Dieu peut pardonner et veult Trop plus que pechier on ne peut (Mir. mère pape, c.1355, 358). ...il recommenda l'ame de soy à Dieu, à la benoite Vierge Marie et à toute la sainte Trinité de Paradis, en eulx requerant que ses meffaiz, torfaiz et peschez lui voulsissent pardonner (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 22). ...le meffet vous veulle pardonner Cellui qui est vray et tout puissant pardonneur et le droit fons de pitié et de misericorde (ARRAS, c.1392-1393, 257). Je congnois et juge que tout ce que vous faictes et voulez faire est justement fait, saigement fait, doulcement fait, soit en punissant par justice, soit en pardonnant par grace. (GERS., Trin., 1402, 164). ...ma femme est morte, dit le clerc, et je prie a Dieu qu'il luy pardoint ses pechez. (C.N.N., c.1456-1467, 285). Je guaris aveugles et ladres, Contraiz et tous autres malades, Demonïacles et enracgés. Encore plus, car les pechés Je pardonne es grans pecheurs. (Pass. Auv., 1477, 117). Femme, pour toy remunerer, Tes pechés te sont pardonnés ! [Réf. à Luc 7, 48] (Pass. Auv., 1477, 154). Secondement [le Saint-Esprit] fu donné du ciel aprez que Jhesu Crist fu montéz ez cieulz le jour de la Penthecouste pour demonstrer l'amour par lequel nous devons amer Dieu. Item il fu donné en terre pour signifier le pouoir de pardonner les pechiéz. (Somme abr., c.1477-1481, 120). Car il [le Saint-Esprit] fu donné le cincquantime jour aprez la resurrection pour donner a entendre qu'il est l'acteur de la remission et cellui qui pardonne les pechiéz. (Somme abr., c.1477-1481, 121). Laquelle [fin] fut la plus belle, la plus constante et la plus saige, voire jusques a rendre l'ame qu'on vit jamais ne qu'il est possible de voir pour mort de prince. Si prie a Jesus redempteur de tout le monde qu'il luy pardoint ses faultes. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 312).

 

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[Formule optative] : Mais il fut ung jour mis hors de la tour du chastel de Londres et decollez en la place devant le chastel en fourme de traittre. Dieu luy pardoinst ses meffais. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 41). Monseigneur Talebot, a qui Dieu pardoint (...) fist en sa vie deux jugemens (C.N.N., c.1456-1467, 54). ...je ne pense pas que noble homme eust jamais (...) fortune plus dure a porter que le bon seigneur, que Dieu pardoint, dont je vous compteray l'adventure. (C.N.N., c.1456-1467, 191). ...maudicte soit l'heure qu'onques monseigneur mon pere, a qui Dieu pardoint, les accoincta ! (C.N.N., c.1456-1467, 221). Très hault et puissant prince, Mons. vostre pere, à qui Dieu pardoint, sçavoit bien que je luy rescripvis que son bon plaisir fust me mettre en la bonne grace du roy, ce qu'il me promist faire ; et, s'il estoit en vie, je ne faitz nulle doubte qu'il ne portast bon tesmoignaige pour moy. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 261). Je veul garder les estatuz du feu roy, à qui Dieu pardoint, qui ne voloit point qu'on donnast à son amy chose qui picquast, mais je l'envoye à Mons. de Bajaumont qui la vous vendra. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 380). ...mais je ne le povoye croyre et me tenoye aussi seur de cest estat que de riens que j'aye, consideré que j'ay longuement servy et qu'il vous a pleu me faire cest honneur de m'avoir donné vostre ordre, aussi que les miens ont servi le feu roy vostre pere, que Dieu pardoint, en ses grans affaires et ou temps qu'il en estoit besoing pour les grans troubles qui estoient lors en ce royaulme, en quoy ilz ont finé leurs jours, c'est assavoir mon feu pere en la bataille d'Agincourt, mon frere Estienne, à Crevant, et mon frere dernier, en Guienne. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 389).

C. -

[P. méton. de l'obj. dir., le pardon portant sur la conséquence de la faute commise]

 

1.

"Épargner qqc. à qqn par un acte de pardon"

 

a)

[l'ire, le désir de vengeance de celui qui est offensé...] : Ne porte en ton cuer tel rancune A personne vivant que tu ne Pardonnes, remettes, effaces. Et s'il avient que tu le faces, Fai le de volenté si fine Qu'il n'i ait estoc ne racine Qui germe jamais, ou semence, S'il n'est einsi, qu'on recommence. (MACH., C. ami, 1357, 137). Et il [Geoffroy] si fist, et dès si loing qu'il vit son pere, si se gecte a genoulx en lui criant mercy, et lui dist : Chier pere, veulliez moy pardonner vostre yre, et je vous jure que je feray refaire l'abbaye plus belle et plus riche qu'elle ne fut oncques, et y feray renter XX. moines plus qu'il n'y avoit. Par foy, dist Remond, tout ce se puet bien faire, mais aux mors ne povez vous rendre la vie. (ARRAS, c.1392-1393, 269). Il fist trettiier par mesire Hervi de Lion as compagnons de Brest, et leur fist dire que il lor pardonroit tous mautalens, se il li voloient rendre la forterece. (FROISS., Chron. D., p.1400, 472). SATHAN. (...) Par tant no maistre Lucifer Qui est courciez moult grandement Me pardonra son maltalent. (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 83). ...puis que ensi est que vostre yre ne voléz pardonner a moy ne a ma femme, je vous fay commandement comme vray roy d'Escoche que vous vous partéz de mon realme (WAUQUELIN, Manequine C.T., a.1448, 161). Courouch et mautalent va Jourdain pardonnant. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 460). ...Que pardonner me voiellez ton couroux et aïr (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 489). "...J'ay ung affaire qui me touche beaucop, et a vous aussi. Si vous fault engager tous noz joyaulx (...) - Par ma foy, dit la gouge, je le feray voluntiers et de bon cueur ; mais que vous me pardonnez vostre mal talent. - N'en parlez plus, dit il, non plus que moy." (C.N.N., c.1456-1467, 419). Touteffois il fut moïen de fere union entre les ducz de Bourgongne et Orleans et de fere que le bon roy pardonna audit duc de Bourgongne la mort dudit duc d'Orleans, qui en personne lui en demanda grace. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 147 r°).

 

Rem. WAUQUELIN, Faits conq. Alexandre Hé., a.1440, gloss. (pardonner son maltalent à qqn "abandonner tout ressentiment à l'égard de qqn").

 

b)

[l'intégrité mise en danger de celui qui a offensé, sa vie...] : ...auquel [à Siphax] le Senat avoit sa vye pardonnee (LA SALE, Sale D., 1451, 109).

 

c)

[la peine normalement dévolue à celui qui a commis la faute] "Remettre (une peine à qqn)" : ...ledit Rose remercia la Court de ce qui avoit esté appoincté et prononcié en sa faveur et supplia à la Court qu'elle voulsist remettre et pardonner audit Droart l'amende et condempnacion dessusdicte (FAUQ., I, 1417-1420, 223). ...et la damoiselle Aliste exaimpte de mort par la grace du roy qui a la requeste et par le conseil de ses barons luy pardonna la mort pour cause de deux filz qu'il avoit en elle engendrés (Hist. Berthe Pépin T., c.1400-1500, 207).

 

2.

"Concéder qqc. à qqn (la punition infligée étant la conséquence normale de la faute)" : PATHELIN. Heu, "bee !" L'en me puisse pendre Se je ne vois faire venir Ung bon sergent ! Mesadvenir Luy puisse il s'il ne t'emprisonne ! LE BERGIER. S'il me treuve, je luy pardonne ["je le lui accorde, de m'emprisonner"]. (Path. D., c.1456-1469, 196).

 

3.

P. ext. Pardonner à qqc. "Épargner, sauver qqc." : ...congnoissant pour quelle occasion son prince luy vouloit injure imposer, plus desira pardonner a sa vie que a son or et argent (TARDIF, Facéties Pogge D.H.-P., c.1490, 127).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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