C.N.R.S.
 
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     PANONCEAU     
FEW VIII 528b pinna
PANONCEAU, subst. masc.
[T-L : penoncel ; GD : penoncel ; FEW VIII, 528b : pinna ; TLF : XII, 868b : panonceau]

A. -

"Banderole avec des armoiries, petit étendard (en longueur, à la différence de la bannière initialement de forme carrée)" : ...banieres et bauchans de cameloz dez armes de Franche et de nos armez et panoncheaux pour les trompes de nos armez (Clos galées Rouen M.-C., t.2, 1340, 17). ...6 pièces de camoquas blans, à faire 2 hernois de cheval : c'est assavoir, collière, crupière, bannière, pannoncel, et tunicle (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352, 144). Amenez selles et estriers, Roncins, courciers et bons destriers ; Pain, vin et planté de vitaille, Et gardez que becuit ne faille, Et ouvriers de toutes manieres, Fers, clos, panonciaus et banieres, Et toute chose necessaire Pour faire le chemin dou Quaire, Ou d'ailleurs, où Dieux nous menra, Qui le chemin nous apenra. (MACH., P. Alex., p.1369, 53). ...par espicial les patrons, nocliers et gouverneurs, doivent tousjours avoir en hault l'oeil au penoncel, c'est a ladicte banniere, qui mostre le vent et a cognoistre le chemin. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 566). Audit Robin de La Saulsoye, pour vendue de toilles vermeilles taintes en garance par lui baillees et delivrees pour faire plusieurs des bannieres, estandars et penonceaulx de monseigneur (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1419, 83). Je suis tout prest quant de ma part ; Que chacun prengne sa baniere, Son penonceau ou estandart, Et allons en belle maniere. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 326). Aussi les petiz enfans tenoyent par toutes les rues d'icelle ville panonceaulx et escussons armoyez de fleurs de lis, crians a haulte voix : "Vive le roy de France !". (LA VIGNE, V.N., p.1495, 273).

 

Rem. Ponthus Sidoine C., c.1400, gloss. ; Percef. I, R., c.1450 [c.1340], gloss. (penoncel) ; SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, gloss. ...

B. -

"Girouette portant des armoiries" : ...pour avoir relaté et recouvert en l'autre costé devers la rue et y avoir reffait les doublières tout au long du mur et avoir rosacé lesd. lucarnes et refait les parcloses et doubliers d'icelles, ausquieulx costé et lucarnes a bien falu VIIIm de late et XLm de clou a paille et de grant clou de X a XX livres, l'un parmy l'autre, deux milliers pour clouer goutières, crinaux, canslates, pennonceaulx aux lucarnes. (Comptes Archev. Rouen J., 1412-1413, 81). Je resamble le pannoncheil Dessus le clochier proprement, Qui au tourner est tout isnel De celle part dont vient le vent. Le vent est mon intencion, Et le guillerette sans doubte Peult estre dict Temptacion, Qui France Volenté deboute (Bien avisé Mal avisé B., c.1487-1490 [1396], 54).

C. -

"Affiche"

 

1.

"Affiche portant les armes du roi et mise à l'entrée d'une maison qui fait l'objet d'une confiscation" : ...en signe de la dicte main mise, fis mectre et apposer à la porte de l'ostel dudit mas qui fu dudit feu Loïs, ung penonceau réal (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 195).

 

Rem. Peut-être ce sens ds l'ex. suiv. : Clercz, par monceaulx portans soubz voz séaulx Noirs panonceaulx, soiez d'orreur flambans (LA VIGNE, Compl. roy Bazoche M.R., 1501, 398).

 

2.

"Affiche portant les armes du souverain et mise à l'entrée d'un bien pour le protéger de toute atteinte" : ...le dit [sergent] suppliant, à la requeste de Andrieu Douhet et de Perrot Nozilleau et par vertu de sauvegarde empetrée de la partie des diz Andrieu et Perrot de nostre dit oncle ou son seneschal de Poitou, feust alez ou village de Poiceoux à deux lieues de Mirebeau, pour faire office de sergent, c'est assavoir mettre les penonciaulx et brandons de nostre dit oncle, en signe de sauvegarde, en une maison et hostel qui fu de feu Estienne Sarreau, du quel les diz Andrieu et sa femme à cause d'elle, et le dit Perrot Nozilleau sont heritiers (Doc. Poitou G., t.6, 1397, 281). Repliquent l'Université et Arnoul et dient qu'il dirent au rebelle que les sentences du Pape ne lioient point, comme portoient par instrument et par ordonnance de l'eglise de France, maiz il ne tindrent compte, maiz prirent les meubles de leans et porterent aux Jacobins, et en lieu des pannunceaus du Roy midrent des testes et machoires de buef et pour le batail des cloches y mirent une queue de renart. (BAYE, I, 1400-1410, 201).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

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