|
PALESTRE, subst. fém. |
[T-L : palestre ; GDC : palestre ; FEW VII, 484b : palaestra ; TLF : XII, 816a : palestre] |
A. - | "Dans l'Antiquité, lieu public où l'on enseignait et pratiquait les exercices athlétiques ; ces exercices eux-mêmes" : Le voycy venir chose vraye Il est yssu de sa palestre [trad. lat. palaestra] ([Therence en fr., 1488, f° 314b [BnF/Gallica]]). [Phormio 484] Aulcuns de ceux qui en ce lieu habitent, En graminees palestres s'exercitent, A jeux conviennent et sur souefve harayne Lutent ensemble sans labeur et sans peine ([SAINT-GELAIS, Enéide VI, B., c.1500, 348]). |
| Rem. Hist. prem. destruct. Troie R., c.1470-1480, gloss. |
B. - | Au fig. Lever palestre contre qqn. "S'en prendre à qqn" : ...quant elle [une femme pauvre, devenue riche par son mariage] se voit en hault, Plus que la riche est orgueilleuse De tigre, et d'aspis plus crueuse ; Trop se desroye et trop estrive. Ne pren pas dont femme chestive ; Povre femme est trop de mal estre ; Contre toy levera palestre. ([LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 134]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
|
|