A. -

[Dans l'Antiquité]

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"Manteau large utilisé par les philosophes" : ...mais il sambloit aus Romains que le paille devoit estre soubmis a la togue en toutes choses ; et pour entendre ceste clause est assavoir que selon Ysidore ou .xix.^e livre de Ethimologies "palium", que je dis en romant paille, est une maniere de vestement de quoi les philosophes usoient jadis et aussi que un mantel duquel on puet regeter une partie sur les espaules pour estre plus delivrement. (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, I.2.2, glose, f° 82c). Entre les consauls et les pesans subtilletez de si grant chose aloit au gynnascium et usa de payle [trad. lat. pallium] et de crepides Glose : (...) Item, selon ce qui est dit devant, palle ou paille estoit le vestement des philosophes. (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, III.6.1, texte et glose, f° 169a).

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"Manteau large utilisé par les généraux" : Les consulx aornéz de pailes [trad. lat. palium] imperiaulx selon la coustume yssirent de la cité de Romme, delaissantz les huissiers en la cité (MAMEROT, Romuleon D., 1466, 171).

B. -

"Étoffe précieuse de soie ; vêtement fait de cette étoffe" : Se or et pailes le puent garder... [ou est-ce perles ? Var. perles] (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 47). Et estoit le corps sur une lictière moult noblement, par dessus lequel estoit ung paile de drap d'or à ung champ vermeil bordé d'asur semé de fleurs de lis d'or. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1425-1440, 122). Le duc se siet en sa chayere, richement parée de paile et de drap d'or, et le marchepié, qui est large et de trois pas de montée, est tout couvert de tapicerie richement (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 5). Quant le roy eut receu la reverence Des gens d'eglise, gouverneurs et regens, Devers la ville il fist marcher ses gens Et son armee en moult belle ordonnance. Tantost qu'il eult la grant boille aproché, Quatre seigneurs comme ilz se proposerent, Dessus son chief ung grant poille poserent A fleurs de lis de fin drap d'or broché (LA VIGNE, V.N., p.1495, 198).

Rem. Ex. d'a.fr. ds T-L et GD. Renart contref. R.L., 1328-1342, gloss. ; WAUQUELIN, Faits conq. Alexandre Hé., a.1440, gloss. ; Jourd. Blaye alex. M., a.1455, gloss. ...

C. -

P. méton.

1.

"Pallium (vêtement liturgique)" : ...aucuns autres preslatz et gens d'eglise de divers estatz, qui avoient les crucifix, palles et pluseurs reliques, pour venir dehors leur ville, au devant du Roy ; et si y avoit environ deux cens bourgois vestus de pers et chapperons vermaux, et d'autres qui avoient robbes perses, et petis chapperons de blanc et de vermeil. (ESCOUCHY, Chron. B., t.1, c.1453-14, 231).

2.

"Linceul" : Le merquedi cinquiesme jour d'aoust ensuivant, à dix heures de nuyt, fut apporté le corps dudit roy Charles à Paris, et laissé hors la ville en l'église Nostre-Dame des Champs, où il reposa jusques au lendemain, qu'il fut porté à l'église de Notre-Dame de Paris. Et y ot quatre seigneurs de la court de parlement qui tenoient les quatre cornières du pouelle, vestuz en manteaulx d'escarlache, et plussieurs autres seigneurs de ladite court vestuz de vermeil tenans ledit pouelle. (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 114). Après, le corps dudit roy, lequel estoit couvert d'un pouelle de drap d'or bien riche en une littière, laquelle portoient six vingts henouars (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 115). Après l'enterrement dudit roy, eult grosse contradicion entre le grant escuier d'escuierie du roy et les religieux dudit Saint-Denis pour la pouelle qui estoit soubz ladite figure, pource que ledit escuier disoit que à eulx ne appartenoit. (...) Finablement fut appoincté que ledit pouelle, lequel estoit de drap d'or vermeil, moult bel, demourroit en ladite église Saint-Denis (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 119). J'en eu regret et fiz dueil en moy mesme, Quant sur luy viz en lieu d'aornemens beaulx Ung poylle bleu... (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 314).