C.N.R.S.
 
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     OISON     
FEW XXV *aucio
OISON, subst. masc.
[T-L : oison ; GDC : oison ; FEW XXV, 801a : *aucio ; TLF : XII, 467a : oison]

"Petit de l'oie, oison" : Vezcy un oison Fin, gras et tendre. (Mir. roy Thierry, c.1374, 304). ...le dit Guillaume dit à sa dicte femme qu'elle apparillast un oison qu'ilz avoient, ou autre viande telle qu'elle pourroit avoir à souper pour eulz et le dit Huguet, escuier (Doc. Poitou G., t.5, 1385, 273). ...il et les autres compaignons pionniers qui avecques lui ouvroyent ont, par plusieurs fois, de nuit, alé en la ville de Vigneul, en laquelle ilz ont prins, sans le sceu des gens d'icelle ville, plusieurs oyes, oisons, poules, poussins, comme VJ oyes à une fois, plus et moins, et de la poulaille samblablement (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 148). Item avoir prins et fait prendre à plusieurs et diverses foiz et journées par ledit Richart, tant de jour comme de nuit, et fait prendre plusieurs poules, poussins, oisons, canars, poisson de mer et teles menues choses à la porte de Paris et ès hales, sans en païer denier ne maille. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 440). ...a Endeline, femme du mectoyer, qu'elle pense des oes, oisons, coqs, gelines, poucins, coulons, pigons (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 130). Y vi aucuns "clercs" appellez, Qui de clergie plus foison Ne sçavoient ne q'un oison (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 61). Par Mahon quil tout enlumine, Il te fault pourter, Jaquemart, Cest oison entre ces deux plax. Chascun servirons a planté Pour l'amour du grant paranté De mon seigneur quil est venus. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 109). Il fauldra faire chaissier, Avoir de toute venoyson, Perdis, faysans, lyvres, oysons Et de toute aultre sauvagine. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 63). Brief, ceste chiennë est propice Et me duit bien en ma maison. Vous lairés chappon et oyson Pour menger de la venaison Qu'elle prent, c'est une nourrice. (Sots mal., c.1480, 77). ...et aussi l'ordre de sa maison, où chacun jour estoit livré cru aux gens qui ne mengeoient point en salle IIII beufs, LXIIII moutons, III pourceaux et sept veaulx, qui sont mil XVIII pieces royaulx, qui valent IImXXXVI pieces, IIcIIIIxx poulailles, XXXII oysons et XXXVI chevreaux, sans le menu gibier et venoison (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°). D'extravagantes autres belles omailles Estoit le lieu de bout en bout fourny, Sans les chappons, gras oysons et poulailles Qui se montoyent a ung nombre infiny. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 186).

 

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[P. compar.] : Mais il est plus fols qu'ung oisons Qui croit qu'il sache qu'ainsy vient. (MARTIN LE FRANC, Champion dames D., t.4, 1440-1442, 199).

 

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Tendre/mou comme un oison

 

Rem. DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 288.

 

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Ne pas avoir de coeur non plus qu'un vieil oison. "Être extrêmement mou" : LE PERE. Il n'a de cueur non plus c'un viel oison, Quelque chose que luy puisse promectre ; Tousjours barbote ne sçay quel oroison Sans que l'en puisse aulcunement desmectre. (LA VIGNE, S.M., 1496, 187).

 

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[Pour marquer une situation bizarre (le monde à l'envers)] : Par saint Jehan, tu as raison : Les oisons mainnent les oes paistre. (Path. D., c.1456-1469, 194).

 

Rem. DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 171 ; Jourd. Blaye alex. M., a.1455, gloss. ; MILET, Destruct. Troye S., c.1450-1453.

 

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[Pour marquer une chose impossible, inutile (v. ferrer les oies)] Ferrer l'oison : Je ferre cest oyson. (Sots Magn., a.1488, 200).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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