A. -

"Mort, trépas" : Cest damme (...) soy remariat après l'obbit do bon castelain, son marit, al saingnor de Marbais (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 25). ...Dont lignie me puist venir Royal qui ou temps a venir Gouverne mon royaume et tiengne (...) Conme sien après mon obit. (Mir. Clov., c.1381, 197).

B. -

"Service funéraire" : Et tant l'aime [vostre mére] le doulx Jhesus Que du nombre est des esleuz, Et si li ont les anges fait Son obit, et plus, car de fait Sur son corps de vices mondé Ont une chappelle fondé. (Mir. mère pape, c.1355, 407). Si les fault prandre et emporter, Mectre en terre honnorablement, Et pour iceulx faire chanter Service, bien honnestement ; Et que en voise vistement Prandre les corps de noz amis, Et faire leur enterrement En terre saincte et leur obis. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 161). Penser nous en fault grandement De son obit en grant honneur ; Que conduit nous a loyaulment Comme prince de grant valleur. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 277).

C. -

En partic. "Messe célébrée pour un défunt, chaque année, à la date anniversaire de son décès" : Et doivent les diz mariez fere tourner les diz hommes, qui doivent les dites rentes regart et hommages dessusdiz, excepté les diz vint soulz, qui sont pour lour obit. (Cartul. Hôtel-Dieu Cout. L., 1334, 161). Et fut conditionné audit don faire que lidis conjoints auroient chascun an, en ladite eglise, une messe dou Saint Esprit, (...) apres leur deceds, ladite messe sera messe de Requiem chacun an pour leur obit (Trés. Reth. S.L., t.2, 1349, 127). ...et que iceulz religieus voulsissent celebrer ou faire celebrer pour la dite Denise, aprés son decés, son obit et anniversaire perpetuel une fois en la dite abbaie, en leur eglise (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1365, 303). Voulons et ordenons que, se l'obit ou aniversaire de nostre treschier seigneur et pere, que Diex absoille, n'est souffisamment fondé, que du nostre soit fondé (Test. Ch. V, D., 1374, 186). Et avec ce, nous, frere Mathieu, abbé de l'eglise Saint Magloire dessus dicte, desirans aprés nostre deceps par nostre convent faire nostre obit le septieme jour de mars, et pour ce leur avons nous assis et par ces presentes asseons quarante solx de rente a prendre et percevoir tous les ans aprés nostre deceps aux quatre termes de l'an acoustumés (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1398, 735). ...ilz [les religieux] seront tenus dire et cellébrer par chacun an perpétuellement en leur église à tel jour de caresme comme ilz regarderont estre espédient, ung obiit, c'est assavoir le ser vespres et matines des trespassés et l'en demain messe à notte des trespassés, c'est assavoir lesdites matines à neuf lichons, pour le salut et rédemption des ames des dessusdiz. (Cartul. Hôtel-Dieu Cout. L., 1439, 252). Lors y disoit on ung obit Ou ung devot anniversaire (MARTIN LE FRANC, Champion dames D., t.1, 1440-1442, 84). ...et en outre ce nous ordonnons une messe perpetuelle a tous les jours avec un obiit a tous les ans le semblable jour que vrays martirs ilz finerent leurs jours au service de Dieu. (LA SALE, J.S., 1456, 224).