I. -

Empl. intrans.

A. -

"Faire son nid, nicher" : Bestes, oiseauls sont tuit prins en tes las ; D'eulx conjoir, de nigier ne sont las, De faire fruit chascun a sa droiture, De hault chanter... (DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 4). Ly oyselet sont a niger abstraint (DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 92). Nidifico (...) : faire ny, nigier (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 324).

Rem. Ex. d'a.fr., cf. TLF.

B. -

P. anal. [D'une pers.] "Rester, demeurer" : Pour le chastel garder qui tant a renommée Nisoit en la cité (CUVELIER, Chron. Guescl. C., t.2, c.1380-1385, 39).

Rem. T-L VI, 636.

II. -

Empl. pronom. au fig. "Se nicher, s'établir (?)" : FLORENCE [à Venise]. (...) Prince, se guerre en tes champars se nyge, Si tres dehet jamais ost ne fournige, Que je feray tant que soit de retour Conclusion, quant tout je recolige, Pour de malheur surgarder le vestige, Tu danceras comme nous quelque jour [Ou est-ce niger «muser, perdre son temps» (GD V, 498b), «Faire une chose inutile (...). Muser, passer son temps à regarder» (HUG. V, 430a), mais le sens ne paraît pas convenir et la constr. pronom. n'est pas att.]. (LA VIGNE, Libelle cinq villes B., 1509, 182).