DR. "Action de nier, de s'inscrire en faux contre qqc., dénégation, déni" : Se le rée n'a nulles bonnes peremptoires, il doit respondre par ny ou par congnoissance. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 114). Se aucun prent gages, bestes ou autres choses pour debte ou pour dommage, et cellui qui les prent les nye à cellui sur qui il les a prinses, et il le prouve, il est en la voulenté du seigneur ; et, s'il ne le prouve, cellui qui se plaint doit estre condempnéz en grant amende pour le fault clain du fait proposé, qui est mué en cas de crime, pour le ny que le sergent a fait de sa prinse. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 162). Et neantmoins, veues les confessions, variacions et denegacions faites par ladite prisonniere sur les accusacions dessus dictes qui ne sont fors un ny seulement, la depposicion des seigneurs de la Levriere et Richart dessus diz et escrips et l'affirmacion par eulx faite sur ce, delibererent et furent d'oppinion (...) qu'il y avoit cause assez bonne et convenable pour savoir par sa bouche la verité des accusacions cy-dessus dites (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 429).

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Mettre qqc. en ni. "S'inscrire en faux contre qqc., ne pas reconnaître qqc., dénier qqc." : ...Hugues Valerot, qui print messire Guillaume de Repans de bonne guerre. Il mist en ny la bonne guerre ; il fu receuz sur plege. Trouvé fu qu'il estoit prins de bonne guerre. Dit fu que les pleges seroient contrains de rendre ledit chevalier audit Hugues. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 229). LA FILLE. Tous voz propos je metz en ny. (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 45). Il n'est engendrement qu'en boing Ne bon bruit que d'homme benny Ne riz qu'aprés ung cop de poing Ne lotz que debtes mectre en ny (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 56).

Rem. Ex. d'a.fr. et doc.1358 (laquel chouze il mistrent en noy), 1371, 1377 ds GD V, 493b.