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NIQUER, verbe |
[T-L : niquier ; GD : niquier ; FEW XVI, 600b : nicken] |
I. - | Empl. intrans. Niquer de la teste. "Remuer la tête, faire un signe de la tête" : ...le chancelier, en les lisant [des lettres], souvent niqua de la tête ([CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 390]). Ceste dame droit-cy se monstroit avoir les conditions seures, raisons moult aguës et mordantes ; grignoit les dens et mâchoit ses lèvres ; niquoit de la teste souvent ; et monstrant signe d'estre arguëresse, sauteloit sur ses pieds et tournoit l'un costé puis çà, l'autre costé puis là ([CHASTELL., Vérité mal prise K., c.1460, 249]). |
II. - | Empl. trans. "Faire à qqn un signe de la tête (pour le saluer, pour marquer l'attention qu'on lui porte...)" : Li prestres avoit bouche d'estre bon latinier, A Baudewin commenche Latin à pronuntier. Baudewins li sot bien de la teste niquier, Si comme il l'entendist le sot bien apointier ([Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 101]). Vous nous niquez ou nous faites les bées ["la moue"] ([CHASTELL., Dit vérité K., c.1456-1460, 225]). ...se ruèrent en genoux et saluèrent le duc, lequel, sans mettre main au chapeau, tant seulement les niqua de la teste, leur faisant signe de eux lever ([CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 451]). |
| - | Niquer à qqn : Puis li dist en Latin, sans point de l'atargier, "Dans moines est-che vrai ? ne le voelliés noier". Et Baudewins li nique, sé li prist à cluignier ([Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 102]). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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