|
NARILLE, subst. fém. |
[T-L : narille ; FEW VII, 14b : *naricula] |
A. - | "Narine" : ... le vin trouble et rougist les yeulx et affaiblist la veue et fait le chief dodiner et croller, et empesche l'ouye et estouppe les narilles ([LA TOUR LANDRY, Enseign. filles M., 1372, 175]). ... l'omme aprés son lever doit laver ses mains a cause que se sont les instruments a entretenir a mondifier les membres organiques par lesquelz les suparfluités du corps sont expulsees, comme le cerveau par les narilles, par les yeulx, oreille, et aultres conduitz. ([Rég. santé corps C., 1480, 4]). ... quant la rume court au polmon il se nomme cataire, et quant il descend au col il se nomme brancus, et quant il descend es narilles, il se nomme corisa ([Rég. santé corps C., 1480, 7]). ... ladicte semence de moutarde [...] purge la teste quant il est mis dedans les narilles en provoquant sternutation par sa mordication pungitive ([Rég. santé corps C., 1480, 116]). |
| - | Froncer la narille/les narilles : Nario (...) : nariller, c'est froncier la narille, moquer ([Aalma R., c.1380, 269]). Narillier, c'est froncier les narilles comme faict un cheval ([LAGADEUC, Catholicon G., 1499, 88]). |
B. - | "Narine (d'un animal)" : ...les satires sont bestes qui ont face humaine et les narilles ouvertes et reversees et ont cornes ou front et ont les piedz comme une chievre. ([CORBECHON, Propr. choses, 1485-1486 [1372], l.XVIII, chap.45 [BnF/Gallica]]). S'il [le faucon] ronfle par fleume, prens de opoponaco le pois d'un grain et le destrempe en huylle sisaminum, et le metz és narilles de l'oyseau. ([TARDIF, Art faulconn. J., t.1, 1492, 105]). |
| - | En partic. "Naseau (d'un cheval)" : Car il bouta sa main es genitalles d'une jument, et sy tost que Dairès fut en la place, il bouta sa main aux narilles du cheval. ([LA SALE, Salade, c.1442-1444, 30]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Jean-Loup Ringenbach |
|
|