C.N.R.S.
 
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MYRRHE
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14 exemples
 1 Adont peus je dire : "Je suis En l'estat que je desiroie Venus par l'amoureuse voie. Par autre voie ja n'i fusse Parvenus, car ja ne peüsse. Autel di que li bons Guillaumes Argent, fin or, mirre ne baumes, Dras d'or, ne pierres precieuses, Supplications scienteuses, Ne force de charnels amis Ne l'eüssent ja ad ce mis Dou cheval qu'il avoit, einsois Qui estoit le roy des François, Que ja jour eüst sus monté, Afin que siens eüst esté..." (MACH., D. Aler., a.1349, 324).
 2 Messire Gautier, pour mierre pour l'offerande du Roy, ce jour, 6d. (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1359-1360, 228).
 3 Mirre, myrra en latin, c'est une gomme rousse sur le blanc, moult amère ; et est de chaulde et sèche nature et résiste moult contre pourreture et entre en pluseurs nobles médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
 4 JASPAR. (...). Une offrande je lui feray De mon mirre duquel j'ay pris En grant largesse en mon pais, Qui est tres precieuse oincture Et demonstrant sa sepulture, Car quant assez regné ara, En la fin mort souffrira Pour racheter le genre humain (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 41).
 5 [Sathan :] (...) J'ay fait destramper ung bruvaige De murre pour ly abruver, Pour plustost l'espirit deserer Et pour luy faire l'ame randre. Puis ly a fait le costé fendre A ung fert trainchant d'ungne lance, Et creéz que sans deffaillance Nous arons tost la descendue [Sans doute à lire I>mirre/I> comme dans l'éd. É. Roy, ou I>mierre/I>. Marc 15, 23 : «Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe (lat. I>myrrhatum vinum/I>), mais il ne le prit pas». La myrrhe est dotée de propriétés antalgiques et on l'utilisait, mélangée avec du vin, pour confectionner une boisson destinée à atténuer les souffrances des condamnés à mort (I>cf./I> F. Vigouroux, I>Dict. de la Bible/I>, t.4, 1912, 1363-1365)]. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 237).
 6 Donnons luy a boere devant De vin espicé en mierre, Fin que son esperit se sarre Et qu'il vive plus longuement. (Pass. Auv., 1477, 196).
 7 La souvent les aoureray Et sacrefice leur feray D'encen, de mier [var. mirre], d'oile ou de cire, Et si ferai chanter et lire De maniere serie et coie Que li dieus de dormir ne l'oie, Car vraiement, pechié feroit Qui son repos empeecheroit. (MACH., F. am., c.1361, 235).
 8 ...et lava son corps et se oingni de trefin mierre (FOUL., Policrat. B., VIII, 1372, 108).
 9 Vierge plaisant, rose vous doy clamer, Mirre esleu, vigne saint fruit portans... (Mir. st J. Paulu, c.1372, 148).
 10 Et dit l'ystoire que elle fuy jusques en Orient, en la terre de Sabee, et la les dieux, qui en orent pitié, la transmuerent en la forme d'un arbre qui le mirre portoit, lequel, pour la tres grant douleur et tres grant amertume de celle damoiselle, distille encore et pleure une tres sure et tres amere goute qui est mierre appellee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 422).
 11 Et selon ce dit aussi l'Escripture [Matth. 2 : 1-6] que les troiz roys vindrent en Bethleem quant Jhesu Crist fu nez le aourer et troiz choses offrir, c'est assavoir or, encens et mirre ; or pour segnifier qu'il estoit tout poissant, encens pour demoustrer qu'il estoit droit vrais Dieu, pour ce que sa fumee aromatique s'en va tout droit en hault devers le ciel, et mierre aussi pour nous segnefier par sa grant amertume qu'il estoit hons morteulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749).
 12 ...Qui mierre offrirent, encens et or (Prières saints R., t.2, 1400-1500, 445).
 13 TERCIUS REX. (...) trois dons presenterons [à l'Enfant Jésus] : Ansens comme Dieu, or comme roy, Mierre a homme, car tel le croy. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 85).
 14 Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).
DMF 2020Robert Martin
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