A. -

"Élévation de terrain"

1.

"Élévation naturelle de terrain"

a)

"Montagne, mont" : Tant se traveille Que venue est en une grant valee, De deus grans mons entour environnee Et d'un ruissel qui parmi la contree Bruit et groiselle. La ot maison qui fu bele a merveille. (MACH., F. am., c.1361, 164). Si vendroies o moi manoir En la cave ou j'ai mon manoir, Assise el pendant d'une roche En un grant mont qui pas ne hoche, Tant est le lieu et fier et fort (MACH., Voir, 1364, 634). Quant nos gens furent seur le mont Tous ensamble montez amont, Ils se meïrent comme uns murs Entre les engins et les Turs ; Et les veoient vis à vis. (MACH., P. Alex., p.1369, 164). Et samblablement, se un homme estoit ou ciel, posé que il soit meu de mouvement journal, et cest homme qui est porté aveques le ciel voioit clerement la terre et distincteement les mons, les vaulz, fleuves, villes et chastiaulz, il lui sambleroit que la terre fust meue de mouvement journal, aussi comme il samble du ciel a nous qui sommes en terre. (ORESME, C.M., c.1377, 522). En ceste partie dit l'ystoire que tant chevaucha Remond qu'il vint, o lui sa mesnie, jusques aux mons de Mont Jeu, et les passa (ARRAS, c.1392-1393, 270). ...en Lombardie, Droit es confines de Pieumont, Aussi comme au pié de grant mont Qui depart France et Ytalie (Gris., 1395, 3). ...aprés, assez briefment, L'arche, ou il yere o sa meisgnie, Sur un hault mont en Armenie S'arresta et dessus s'assist (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 142). ...tant y ot bestes, chevaulx Et charroy que les mons et vaulx En estoyent partout tuit plain (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 214). Semblablement mist icelui Virgille sur une haulte roche, en la mer, oudit confin de Naples, deux grandes ymages de cuivre tenant bucines, lesquelles ou mois de may rebouterent par leur soufflement la cendre et poulciere ardente que gectoit icelui mont et par ce, estoit delivré le pays de combustion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

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Prov. Cité sur mont se voit d'emmy la plaine : Cité sur mont se voit d'emmey la plaine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 348).

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Au plur. "Massif important constituant un obstacle naturel (ici, les Alpes)"

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Les monts : A Honnourat Bonasocq, et Jehan Bocie, ledit jour, six florins à eulx ordonnez, pour considération de la despence que ils ont faicte allant visiter les pas pour le passaige dudit seigneur de là les mons (Comptes roi René A., t.3, 1453, 104).

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Les monts de Savoie : ...Dont pour passer les haulx mons de Savoie Comme dit est, les chars on renvoya (LA VIGNE, V.N., p.1495, 146).

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Deça les monts. "De ce côté-ci des Alpes" : Si furent ordonné quatre cardinal à demorer en Avignon pour entendre as besoignes de dechà les mons. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 49).

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Estre oultre les monts. "Être au delà des sommets (des Alpes), être loin" : ...il estoit bon astrologien et de subtil engin et lui feiz son partement pour soy retirer à Romme, pour les envies que aucuns du Daulphiné orent contre lui, qui plusieurs foiz faillirent à le tuer et le firent partir des Celestins de Lion et chacun pensoit qu'il eust pris medicine laxative et fut oultre les mons, avant que nul s'en apperceust. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 162 v°).

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Passer les monts : A toutes cestes charges donques partirent de Mons ces deux chevaliers (...). Prindrent leur chemin le plus addressant que porent (...), et tant firent qu'en traite de temps passerent les mons, Senne la Vielle ["Sienne"], la ou evesquez et prelas vindrent au devant de eulx en grant chiere. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 215). ...le duc de Cleves (...) prist son chemin tout droit vers Bourgoingne pour passer les mons, lesquelz il passa sans en faire aultre compte jusqu'a venir en la derreniere ville du duc de Savoye, nommee Versay ["Verceil"] (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 241).

b)

Loc.

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Contre le mont. "Vers le haut" v. contremont : Adont icy y a pause et doit on tirer la grosse bombarde la Bergere, et du trait doit cheoir tout le feste des Tourelles et ung grant quartier de la tour, et doit cheoir six Anglois les piez contre le mont a terre, mors du coup tiré de la Bergere du bouloart de la Belle Croix. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 245).

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[Avec val/plain/plaine ; compl. d'un verbe de mouvement, avec ou sans prép.]

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Mont et val/monts et vaux. "Partout" : LE MESSAGIER. Sire, n'y avra vaulz ne mons Que ne passe legierement Pour faire vostre mandement (...) Maiz je loy que boive ainçoiz, S'en seray plus liez en chemin. (Gris., 1395, 76). Tantost monte sus son cheval, Et, tant a serchié, mont et val, Que roy Daire aucques mort trouva Enmy le champ, dont luy greva. (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 49). Sur tos pensez pour les chevaulx, Aler ne volons monts ne vaulx A piet, ce seroit villonnie (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 179).

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Courir les monts et les vaux : Il y avoit coques et barges, Panfiles, naves grans et larges, Griparies et tafourées, Lins et fyacres et galées, Targes à chevaus et huissiers ; Et si avoit de bons courciers, Plus tost courans que nuls chevaus, Pour courir les mons et les vaus, Si comme l'onde se demeinne De la mer, quant li vens la meinne, Et la tourble et fait tempester, Si qu'on ne la puet arrester. (MACH., P. Alex., p.1369, 58).

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Ne courir ne mont ne plain : A toi, Hanri, dous amis, me complain, Pour ce que mais ne queur ne mont ne plain, Car à pié sui, sans cheval et sans selle, Et si n'ay mais Esmeraude ne Belle, Ne Lancelot, dont petit me deduit, Quant la joie ay perdu de tel deduit. (MACH., Compl., 1340-1377, 251).

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À mont à val : Mais tant le menront [Jésus] a mont a val Que perdre luy feront la vie Pour sont barat et trucherie. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 95).

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De mont jusqu'au val. "De haut en bas" : Il fault aller au principal Et trancher de mont jusqu(ez) au val Le troncq qui porte la substance (Moralité cincq pers. B., 1484, 69).

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Par monts et (par) vaux/par monts et par plaines/par monts et plains. "À travers tout le pays, partout" : La court et par mons et par vaus Pluto sus ses faëz chevaus Sans frein, sans culiere et sans bride. C'est horreur dou vëoir et hide. (MACH., C. ami, 1357, 85). Aprés environ .III. semaines Chevauchai par mons et par plaines Pour visiter un mien signeur, Mille fois de l'autre gregneur. (MACH., Voir, 1364, 664). Alons men donques, sanz attente, Monter la hors sur noz chevaulx ; Nous en serons par mons et vaulx Mains traveilliez. (Mir. ste Bauth., c.1376, 126). Or, cheminons par mons et plains ; Notre chose est toute aprestee. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 63). Des aujourd'uy par mons et vault S'en yront a leur adventure, Et leur octroyez, ne vous chault, Les recouvrez, se ce temps dure. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 625). Et puis me faictes atteler A ces deux piedz deux fors chevaux, Et soit trainé par mons et vaulx Si terriblement que il meure (Myst. st Laur. S.W., 1499, 271).

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Par val par mont/par mont et par val : Il vint tout seul par son oultrage Estrader par mont et par val (Fr. arch. B., c.1468-1480, 36). Si est que present devers vous Vient le conte de Richemont, Qui a volanté et propoux Vous secourir par vau par mont, Et lequel n'est pas loing d'ici, Qui a vous tous se recommande. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 612).

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[Compl. d'un autre verbe] À/par mont et à/par val. "Partout, en toutes circonstances" : Je ordonne duc d'Alanson Pour mon lieutenant general, Aveques gens de grant facon Et tant a pié comme a cheval, Vous servir a mont et a val A tout vostre bon plaisir faire, Enjoinct, en especial, Du tout vostre plaisir parfaire. (Myst. Siège Orléans H., c.1480-1500, 518). Si est que present devers vous Vient le conte de Richemont, Qui a volanté et propoux Vous secourir par vau par mont, Et lequel n'est pas loing d'ici, Qui a vous tous se recommande. (Myst. Siège Orléans H., c.1480-1500, 612).

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"De toutes les manières" : J'ay cogneu, ou j'ay peu gaingnié, Vostre court, a mont et a val, Et, soit a pié ou a cheval, On n'y scet trouver droit chemin (CH. D'ORLÉANS, Compl. C., 1433-p.1451, 285).

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[Dans une phrase nég.] "En aucune manière" : J'ay cogneu, ou j'ay peu gaingnié, Vostre court, a mont et a val, Et, soit a pié ou a cheval, On n'y scet trouver droit chemin, Quoy qu'on y trouve, bien ou mal, Il fault tout partir a butin. (CH. D'ORLÉANS, Compl. C., 1433-p.1451, 285).

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Faire monts et vaux. "Faire monts et merveilles, accomplir des exploits" : Sy prirent le chemin là envers, les capitaines, et y tinrent gens d'armes à grand effort : Joachim Rohault (...), Flocquet et autres plusieurs gens de grand fait, cuidans faire monts et vaux audit pays (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 70).

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Faire à croire monts et vaux (à qqn). "Raconter n'importe quoi , dont des choses fausses" : Quant le roy sçut cestes nouvelles, il s'en contint au mieux qu'il put ; mais disoit bien que les Anglois l'avoient mené en main et fait à croire monts et vaux, de quoy l'avoient abusé et non tenu convent. (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 94).

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Promettre (les) monts et (les) vaux. "Promettre monts et merveilles" : Et quant coniuroison [l. conjuroison ; celle de Catilina] fut confermee, Quintus Curius commença a promettre a la dame [Fulvia] et les mons et les vaulx. (Faits Romains M., c.1400-1500, 63). CENTURION. Il faudroit a son pennetier Et a son bouteiller parler Et a segret les appeller, Promectre les mons et les vaulx, Or et argent, chiens et ouyseaulx [sic] (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 295). On me promet monts et vaux de faire pour moi, et riens du monde n'en ensieut. (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 98).

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Faire monts et merveilles. "Faire de grandes, de belles choses" : Javoye [l. J'avoye] desir en mariage De faire mons et merveilles Mais la mort par trop fort me charge (Danse macabre femmes H., p.1480, 32).

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[Noms de montagne, parmi d'autres] Mont (de) + nom propre

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Mont Apennin : Lors firent devant euls venir La prophete et sage Sebille Qui sus un mont hors de la ville, Qu'on appelle mont Apennin, Exposa le songe divin Et la verité de leur songe Leur moustra sans nulle mensonge. (MACH., F. am., c.1361, 238).

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Mont Aventin : Eutropez appela sesti Romulus Aremius et dit qu'il engendra Aventin, qui regna en celi montaingne qui orez est dedens lez murs de Rome que on appele le mont Aventin qui dez lors fu ainsi appelee (BERS., I, 1, c.1354-1359, 3.9, 7). Cellui .XXXII. ans vesqui Et du mont Aventin acreut La cité, et du dieu, ou creut, Fist un temple (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 189). ...sy le mena a grant haste a Romme, ou mont Aventin (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 24).

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Mont (du) Calvaire : ...sa char ot lapidee Sur le mont de Calvaire (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 507). Sy montasmes le mont de Calvaire au lieu ou fu crucifiés N. S. et trouvasmes le lieu ou la croix fu fichié et cuignié avec une grande perre. (JEAN LE LONG, Voy. Bieul B., 1351, 274). Et pour ce qu'estes desleaulx, Larrons et palhars dangeureux, Je vous condempne estre tous deux Pendus en croix au Mont Calvaire. (Pass. Auv., 1477, 174). ...Saincte Veronne, qui comme les Juifz menoient Jesuscrist au mont du calvaire pour le crucifier, tout plain de sueur et de crachatz que les faulx Juifz lui avoient craché au visaige, tellement qu'on ne le congnoissoit, luy bailla unc couverchief pour se essuyer (Pèler. D., 1486, 340).

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Mont de Cassel : Li rois Phelippes (...) se loga entre Aire et le mont de Cassiel (FROISS., Chron. D., p.1400, 177).

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Mont Cenis : Et de la montaigne du mont Senis part la rivière d'Isere, laquelle montaigne est en Savoie (LE BOUVIER, Descript. pays H., p.1451, 55). Et de la convient prendre ung mullet pour monter le mont de Senis et couste au plus IIII monoies bairquez. (BARBATRE, Voy. T.-C. P., 1480, 93).

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Mont Etna : De la chaleur de adolescence dist saint Jerome : «Les feux du mont Ethna ne la terre de Vulcan ne Vesee ne Olimpe ne renddent pas si grant ardeur comme les moeles font des jennes gens enflés de vin et de viandes». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 295).

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Mont Liban : La est le mont de Libano, dont sault le fleuve Jourdain. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 160).

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Mont de Montmartre/mont des matrtyrs : ...dou mont de Montmartre avala (...) Une enbusque de gens asés et à fuison, Et vinrent ès marès prendre abitation (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 520). Item, et au mont de Montmertre, Qui est ung lieu moult ancïen [où il y a une abbaye de femmes], Je lui donne et adjoincts le tertre Qu'on dit de mont Valerïen [où il y a un hermitage], Et oultre plus un quartier d'an Du pardon qu'apportay de Romme (VILLON, Test. M., 1461-1462, 122). Et puis du demourant de l'or et de l'argent qu'il apporta d'Espaigne il fist ediffier les eglises enssuyvans : et premierement a Ays en Alemagnie, la ont il fut entumulé, il fit faire une eglise de Nostre Dame (...), et puis l'eglise de saint Jacques en la ville de Tholose, aussy l'eglise de saint Jacques en Gascongne, l'eglise de saint Jacques a Paris entre Seynne et le Mont des Martirs. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 181).

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Mont Olivet. "Mont des Oliviers" : Item, ung peu au dessoubz du mont d'Olivet, a la main destre, est le lieu ou les appostres firent le Credo (Voy. Jérus., c.1395, 19). A toy, Dieu le Pere tout puissant, (...) je demande en l'onneur et recordacion de la priere et oroison que te fist le doulx Jhesucrist ton benoit Fils ou jardin sus le mont Olivet devant la passion... (CHR. PIZ., Psaumes allég. R., 1409, 124). Item plus hault au coppeau du mont d'Olivet est une belle eglise au millieu de laquelle est une chapelle ronde et la estoit Nostre Segnieur Dieu quant il monta es cieulx (BARBATRE, Voy. T.-C. P., 1480, 139).

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Mont Olympe : Cestui fonda une cité nomée Aclydem, assize au pié du mont Olympus, jouxte Macedone, et y ordonna les jeux que ce faisoit de V ans en V ans que l'on appella Olympiades (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 v°).

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Mont Palatin : Et premierement il garni et enforma le mont Palatin ou il avoit esté norris, et illecquez il sacrefia aux dieux de la maniere d'Albane, fors que a Hercule cui il sacrifia a la maniere grisoye, si comme li roys Evandres l'avoit jadis ordené. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 7.3, 11). Cestui prenostica de la cité de Palence et du mont Palatin, comme elles seroient closes et que ou temps advenir y seroient de puissantes armes faictes, etc. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 r°).

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Mont Parnasse : De tel avoir fu riche et plain Mon pere, qui avoit tout plain De belles pierres precieuses Moult nobles et moult vertueuses, Qu'il en la fonteine puisa (Et les bien gardees puis a), Qui est ou mont de Pernasus Faite du pié de Pegasus, Ou les .IX. Muses se deduisent, Qui maint vaillant escolier duisent. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 14).

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Mont Quirinal : Lors a li roys Servius le cité volu croistre, afin que cesti peuple peust avoir habitacions couvenablez et a adjousté a la cité deus montegnez, c'est le mont Quirinal et le mont Viminal, et puis emprez i adjousta les Exquiliens, ensqueles il meismes vousist habiter. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 44.3, 74).

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Mont de Sangate : Qant il furent venu sus le mont de Sangate, a deus lieues priés de Calais, il se trouverent plus de cent mille honmes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 822).

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Mont Sinaï : "...Dieu pri qu'il le gart de mal an. Car s'il vit, c'iert un Alixandre." - "Aussi fu il en Alixandre," Dit l'autre, "et en mont Synaï." Et l'autre disoit : "Si n'a y Homme qui a li se compere, Ne dont tant de bien nous appere..." (MACH., D. Lyon, 1342, 209). Et après ay j'esté de la Jusques au mont de Sinay (Mir. mère pape, c.1355, 390). ...puis ledit temps, il a alé et venu par pays, tant à Rome la grant, à Sainte-Katherine du mont Signay, oultre mer, que en plusieurs et divers pelerinages. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 315). Cy apprès s'ensuit le contenu du saint voyage de Jherusalem et le chemin pour aller a Saincte Catherine du mont de Synay et ainsi a Saint Anthoine et Saint Pol es loingtains desers de Egipte (Voy. Jérus., c.1395, 1). En ce temps estoit nouvellement revenus dou voiage dou Saint Sepulcrue et dou mont de Signai et de Sainte Kateline, chils gentils chevaliers, messires Robers de Namur (FROISS., Chron. D., p.1400, 809). ...le mont de Sinay ou les anges porterent le corps de ma dame sainte Katherine (LA SALE, J.S., 1456, 213).

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Mont de Sion : Jadiz, Sire, en tele glorieuse journee, comme est ce [c]e jour de la Penthecouste, le jour de perdon et remission, le jubilé de grace, les apostres et les disciples avecque la benoite Vierge Marie estoient enfermez pour la paour des juifs dedens l'ostel ou avoit esté faite la cene du grant jeudi a mengier l'aignel de Pasques, ou mont de Sion (GERS., Pent., p.1389, 75).

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Mont Tarpeien : Desquelz fu li premiers le temple de Jovis, lequel il a volu faire en mont Tarpeyeyn, ce est en Capitole, afin que ce fust memoire et ramenbrance de son royaume et de son non. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 55.1, 91).

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Mont Valerien : Item, et au mont de Montmertre, Qui est ung lieu moult ancïen [où il y a une abbaye de femmes], Je lui donne et adjoincts le tertre Qu'on dit de mont Valerïen [où il y a un hermitage], Et oultre plus un quartier d'an Du pardon qu'apportay de Romme (VILLON, Test. M., 1461-1462, 122).

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Mont Viminal : Lors a li roys Servius le cité volu croistre, afin que cesti peuple peust avoir habitacions couvenablez et a adjousté a la cité deus montegnez, c'est le mont Quirinal et le mont Viminal, et puis emprez i adjousta les Exquiliens, ensqueles il meismes vousist habiter. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 44.3, 74).

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Mont Sainte Catherine : Tellement se porta leur discord qu'il faillut que le duc de Bretaigne, pour craincte de sa personne, se retirast au mont Saincte Katherine, près Rouen, et fut leur question jusques là que les gens du duc de Normandie avec ceulx de la ville de Rouen furent prestz à aller assaillir ledict duc de Bretaigne jusques au lieu dessusdict, par quoy fut contrainct de se retirer le droit chemin vers Bretaigne. (COMM., I, 1489-1491, 89).

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Mont Sainte-Genevieve/mont de Paris : Item congneut avoir mal prins, puis Noël ença, en une taverne vers le mont Sainte-Genevieve, en laquele il buvoit lors, une escuelle d'estain (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 468). Et à ung des esclatz dudit tonnoirre qui fut à ladicte heure, vint icelluy tonnoirre enflamber et mettre le feu au clochier de madame Saincte-Geneviefve au Mont de Paris (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 133).

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Mont Saint-Martin : Et s'en vint li rois d'Engleterre logier au Mont Saint Martin, une abbeie de blans monnes (FROISS., Chron. D., p.1400, 320).

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Mont Saint-Michel/le Mont : L'an mil IIIIcXX, la riviére de Caynon passa et courut lonc temps entre le Mont et Tumbelaine. (Chron. Mt-St-Mich. L., t.1, 1343-1468, 22). ...ycellui hermite demanda audit Pierre de quel païs il venoit ; et il lui respondit qu'il venoit du mont Saint-Michel. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 471). Or venons au surplus de ladicte cedule, en laquelle est contenu que vous laisserez au roy d'Angleterre Normendie avecques toutes ses appartenances, et tout ce qu'il tient en Guienne, et de Normendie sont exceptés le Mont Saint Michiel et l'ommage de Brethaigne (JUV. URS., Loquar, 1440, 424). Et, après, s'en parti dudit lieu de Chartres pour aler à Orleans, Clery et autres villes près d'ilec et puis à Vendosme, et de là jusques au Mont Saint-Michel (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 193).

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P. métaph. [À propos de Marie] Mont de forteresse : Ave, royne debonnaire, (...) Souverain mont de forteresse (Mir. pape, 1346, 395).

2.

"Tertre artificiel sur lequel on construit un moulin" : ...le mon a le molin de vent se tient desuus Elverdinge (Doc. 1432. In : Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 766). ...les diz volans cheurent embas sur le mont du dit molin (Doc. 1446. In : Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 776).

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"Élévation de terrain, naturelle ou artificielle, sur laquelle on construit une citadelle, une forteresse"

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[Nom d'une forteresse qui donne son nom à une ville] Mont le Hery : ...et par especial, pour luy mieulx informer de la matere et de touttes les besoingnes, l'evesque de Biauvais s'en vint au Mont-le-Hery où le connestable se tenoit, car la ville et le chastel sont à luy et touttes les appendances (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 3). Et rencontra le Roy de France au Mont le Henry, et gaigna la journée et demoura sur la place. (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 124).

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Mont Auban : Une ville y avoit que Norart apell'on, Mais se fu Mont Auben pour celle establison Pour ce que trestout cil de celle nacion Qui vouloient ileuc prendre habitacion Avoient bois pour neent pour charpenter maison (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 284). Les bois furent auben entour et environ, Et pour ce Mont Auben le castel nomma on. (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 284).

B. -

P. anal.

1.

"Monceau, tas" : ...ainsi est l'avoir du mond, Mais il n'est pas tout en un mont, Ains est parti diversement (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 142). Hommes, chevaulx verse en un mont (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 102). Ne composition qui se fait par assamblement comme ung mont de pierres ou de blé ou d'aveine. (Somme abr., c.1477-1481, 147).

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Prov. Grande convoitise fait petit mont. "On amasse peu quand on désire trop" : Grant convoitise fait petit mont (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 152). ...Sy me fault maisons, Dieu scet quelles, Comme celles ou les roix sont : Convoitise faict petit mont. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 201). Petit mont faict convoitise et rapine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 212). [LE MOUTON (au loup)] Convoitise faict petit mont Et souffissance grant montaine (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 659).

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En un mont/à mont

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"En un tas, l'un sur l'autre" : Li ung vint de sa lance a la parroit [de l'ermitage] jostant, Lez lettes a la terre vait en ung mont ruant. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 92). Et fisent li mareschal d'Engleterre aporter les saudoiiers toutes armeures et jetter en un mont en le halle de Calais. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 63). Et fisent abatre leur chastiel et mettre rés à rés de le terre, ne onques n'i demora pière sus aultre, et l'assamblèrent là en le place en un mont. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 83). Mais Bousicaut, toult en ung mont, Porta le seigneur de Biaumont, Et son cheval jetta à terre (Joutes St-Ingl. P., c.1390, 75). ...qui adont veist gens lancier sus ce pont et tresbuchier l'un sus l'autre, diis ou douse en un mont (...) il peuist de toutes ces coses avoir grant mervelle (FROISS., Chron. D., p.1400, 667). La ot grant encauch et maint honme reversé et bouté jus a terre, et ceoient a mons l'un sus l'autre (FROISS., Chron. D., p.1400, 690). ...nuls n'entendoit a lui desfendre, mes au fuir et a lui sauver, et gissoient li mors et les ocis sus les caucies a mons. (FROISS., Chron. D., p.1400, 691). Si dorent grant honneur avoir De celle jouste, a dire voir, Car les meilleurs de tout le mond Trebucherent, tout en un mont Cheval et tout, et jus jaiterent, Du premier coup, qu'elles jousterent. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 16). S'il ot ayr, le monstre adont : Hommes, chevaulx verse en un mont, De lui fuit, qui peut eschapper, Mais, tous ceulx, qu'il peut attrapper, Avec les mors tous les envoye. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 102). Lors (...) il vint vers luy tant qu'il peut du cheval traire, si le ferit de si grant vertu et par si grant force, qu'il versa homme et cheval tout en ung mont. (LA CÉPÈDE, Paris Vienne K., 1432, 103). Mais aulcuns de ceulx des tisserans et de la bourgeoisie de Gand se mirent à l'entrée d'ycelui chastel, et tollirent aux dessusdiz quand ilz s'en yssèrent, tout ce qu'ilz avoient prins, et le mirent tout en un mont. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.5, c.1444-1453, 244). ...et Charles, qui avoit ja mis sa lance en son arest, s'en vient a l'un, si le fiert si fort qu'il abatit chevalier et cheval tout en ung mont (Charles de Hongrie C., c.1495-1498, 22).

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"En un groupe" : Quant il furent tout en un mont, li maires, pour yaus ensonniier, les mist en parolles. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 79). Adont ceulx de Gand se misent tous un ung mont et se recueillirent tous ensamble et fisent tous à une fois desclicquer plus de trois cens canons. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 226). Et lors rappella en ung mont ses compaignons espars (Percef. I, T., c.1450 [c.1340], 68). ...et par ce recommencha l'estour plus chault et aspre que devant ; la fist sez merveillez d'armez le noble conte d'Artois, de reverser hommez et chevaulx en ung mont, de copper testez et jambez sans arrest (Comte Artois S., c.1453-1467, 32).

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En un mont. "En une seule fois, en peu de mots" : Mais, pour dire tout en un mont : Plus grant beauté n'a en ce mond (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 108). Entr'eulx parlerent longuement, Et moult dura leur parlement, Mais pour abrigier leur langage, Sanz dire qui mieux y langage, J'en diray trestout en un mont : Yla se debatirent moult, En disant chascun son avis, Mais aincois que fust assouvis Leur parlement, elz ont trouvé Et par vive raison prouvé Que la plus grant cause qui soit Ou monde, qui l'omme decoit, C'est convoitise de regner L'un sus l'autre et de gouverner. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 131).

2.

P. ext. [Idée de grand nombre, de grande quantité]

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Un mont de qqc./de gens. "Une quantité de qqc., une foule de gens" : Là fu uns mons et un tas de Flamens ochis (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 56). Les Sarrazins grant joye ont lors, Quant voyent que le roy est mors. Lors alumer un grant feu font, Et de buche y mettent grant mont; Pres de la porte le feu firent, Devant sa gent le roy ardirent. (COUDRETTE, Mélus. R., c.1401-1402, 187). ...li marescal d'Engleterre (...) a bien .Vc. lances (...) ardirent Clari, sus la riviere d'Oise, Moy et Venduel, le Fere et un grant mont de villages la environ (FROISS., Chron. D., p.1400, 328). Et pleust a Dieu que tout ce mont De gent eussent tel loyauté Entr' eulx, par bonne feauté, En fais de vendre et d'acheter, Comme ilz ont de leur chief doubter, Et que plus sobrement vesquissent ! (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 74). Si sachiez qu'onques si grant mont De princes creature nee Ne vit ensemble une journee. (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 64). Un consule de Romme, adont, Estoit en Grece, atout grant mont De gent d'armes (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 244). ..a Jacques Florentin, lombart, pour la vendue et livrée de XX mons de plastre achetés de lui (Comptes Archev. Rouen J., 1437-1438, 169).

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À (grands) monts. "En très grande quantité" : Et en tuèrent tant qu'il en estoient tout lassé et tout tané, et les faisoient sallir à mons en le rivière de Marne. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 106). Et se traisent de celle part, tout en combatant et occiant gens à fous et à mons, ensi que bestes. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 78). SATHAN. (...) Faittes la pourre de canons De ces sorcieres a grant mons, Prenez flesches et ars turquois (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 240).

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(Par milliers et) par monts. "En grand nombre" : CERBERE. (...) Adam, Eve et tous ses enfans David, Simeon, Abrahams, Et maint par milliers et par mons Y sont [en enfer], pour quoy il est raisons Que cilz y doive mieulx venir Qui oncques ne fist que murdrir (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 204). ...a ses fabuses par mons Je n'y escoute pour ung ail. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 217). Ou sont ses escuiers de salle, Qu'ilz ne viennent icy par mons ? (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 308). ...si s'entreoccioyent par mons sans prendre homme a raenchon. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 627).

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À monts et à milliers. "En très grand nombre" : Et pourtant, vallans chevaliers, Gentilz et de noble courage, Soyés a monts et a milliers Pour preparer nostre bernage (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 229).

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[Jeu de mot sur les sens "beaucoup" et "montagne"] N'entendre ni mont ni valee. "Ne rien comprendre" : Et a maistre Robert Valee, Povre clergon en Parlement Qui n'entent ne mont ne valee, J'ordonne principalement Qu'on luy baille legierement Mes brayes, estans aux Trumillieres, Pour coyffer plus honnestement S'amye Jehanne de Millieres. (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 17).