I. -

Adj. "Très petit"

Rem. ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 46.

II. -

Subst.

A. -

"Très petite partie de temps, minute" : Car quoi qu'a ce se regarde Attemprance Par le conseil de Bonne Pourveance, Si me constraint si Desirs sus une heure Que sans nombre trop plus de mauls saveure Que je ne fai de joie et de repos Quels tamps qu'il soit, onques je ne repos Ne nuit ne jour, ne heure ne minime, Car Bonne Amour le coer si fort me lime, En pensant a vostre tres grant beauté, Que cil penser m'ont pluisours fois maté Telement qu'il n'avoit dedens mon fait Commencement ne moiien ne parfait. (FROISS., Orl., 1368, 103). C'est ung trop gros morcelet a mascher Que de Gennes, tant fiere et magnanyme, Qui ne fut onc d'effect pusillanyme, Tant que son bruyt soit en rien varÿé Pour nul vivant d'une seulle mynime (LA VIGNE, Attollite portas B., 1507, 164).

-

En le minime. "En très peu de temps" : Je [Jà ?] n'a point mis les noms en rime Par consonans, en le minime On ne porroit la rime faire ["Ce serait une entreprise très longue, voire impossible, de mettre en rime une liste de noms propres"] (Joutes St-Ingl. P., c.1390, 68).

B. -

MUS. "Note de moindre durée (elle vaut la moitié de la semi-brève dans le plain-chant musical)" : ...musique, qui est la science des sons accordez par notes et par minimes (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 34). Car lamenter n'y vault une minime Combien qu'on ait a souffrir n'a porter (TAILLEV., Rég. fort. D., c.1445, 239).