C.N.R.S.
 
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     MIÈVRE     
FEW XVII snaefr
MIEVRE, adj.
[T-L : mievre ; GDC : mievre ; FEW XVII, 158a : snaefr ; TLF : XI, 805a : mièvre]

"Rapide, vif" : Et quant la Karesme est venue, Et il sont fres, legiers et mièvres, Se vous alles [l. allés] chassier aux lièvres, Aucuns jours, par ebbatement, Très mieux en vaudront grandement Vos chiens courans, car telles painnes Leur font avoir melieurs alainnes Et plus longues (FONTAINE-GUÉRIN, Trés. vén. M., 1394, 49).

 

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[D'un enfant] "Turbulent, effronté, malicieux" : Ly autre doy [frères de Bertrand du Guesclin] estoient en haulte establizon, Nonpourquant arrier fu Bertran, ce nous dist on, Mais on ne tenoit compte de luy ne de son nom, Car il sembloit tout fol en sa condicion. S'estoit nices et ors et de rude façon, Mievres et annuyeux estoit plus que nulz hom Et si tenoit tousjours en sa main un baston. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 6). Et me semblez pour une fille Assez mievre et deliberee (P. moyne, a.1500, 45).

 

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"Rude, desagréable, insolent" : L'adversaire, aux manieres mievres, En ung ris estranglé, alors Commença a mouvoir des levres Et jetter sa parole hors, En escryant : Hehors ! hehors ! Qui ouïst oncques tel menteur ? (MARTIN LE FRANC, Champion dames II, D., 1440-1442, 35).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Pierre Cromer

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