C.N.R.S.
 
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     MARRAINE     
FEW VI-1 matrina
MARRAINE, subst. fém.
[T-L : marraine ; GDC : marraine ; AND : marrene ; FEW VI-1, 500a : matrina ; TLF : XI, 434b : marraine]

"Celle qui tient un enfant sur les fonts baptismaux, marraine" : Et lors la roÿne Adorée, Qu'an Fredegonde se fia, De cuer bonnemant li pria, Parrains et marraignes querist A cui l'enfant tenir feïst. (Renart contref.,, 1ère réd. R.L., t.2, c.1319-1322, 225). ...voulant esprouver les enseignemens à li faiz par sadite marrine, et en entencion de bien faire, et pour vouloir à son povoir trouver le remede de la santté et garison dudit de Ruilly, ala veoir icellui de Ruilly (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 293). ...lequel enfant y fu mis audit jour et fu congneu par une femme laquele se disoit estre sa marrene, et aussi par la nourrisse, qui l'avoit nourry (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 530). Item, ce temps durant, le duc Jehan de Brabant espousa Jaqueline de Bavière sa cousine germaine, contesse de Haynnau, de Holande, de Zélande et d'Ostrevant, et avecques ce estoit sa marraine. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.3, c.1425-1440, 280). Marraine : patrina (Gloss. gallico-lat. M.M., c.1425-1450, 238). Et tinrent ycelui enfant sur les fons, ledit conte et l'évesque de Cambray ; et les marines furent la duchesse de Clèves et la contesse de Namur. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 430). Par ma foy, vecy un beau valeton fendu ! Mais j'en voeul estre marrine, car desoremais le nommeray Cuer d'Achier. (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 246). Et sy eut .III. marinez de gran nobilité. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 348). Des manierez ne des grans honneurs que au baptisier y furent faittes par les parins et marinez ne vous voel faire mension. (Hist. seign. Gavre S., c.1456, 184). Et estoient marines la duchesse de Clèves sa soeur et la comtesse de Namur (CHASTELL., Chron. K., t.2, c.1456-1471, 147). Et savez qu'elle vous a eslevé ès sains fons de baptesme et est vostre marine (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 129). ...Il eust tué en ce dangier Patron et parin et marine. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 139). Et madame la dowairiere, femme au duc Charles (...) et madame de Ravistain, l'ancienne, en furent mairenne. (AUBRION, Journal L., 1498, 412).

 

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P. euphém. arg. "Justice" : Ilz appellent la justice, de quelque lieu que ce soit, la marine ou la rouhe. (Procès Coquill. S., 1455, 96). Mouschier a la marine c'est encuser l'ung l'aultre a la justice. (Procès Coquill. S., 1455, 97).
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

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