A. - | "Logique (en tant que discipline), science du raisonnement et de l'argumentation, un des sept arts libéraux" : Fortune scet plus de pratique Que ne font maistre de fisique, De divinité, de logique, Et mendiant, Pour trouver une voie oblique ; Elle oint, elle point, elle pique, Elle fait a chascun la nique, En sousriant. ([MACH., R. Fort., c.1341, 36]). La tierche est logique, qui est science de ordonner propositions declarees selonc les figures de logique, pour eslire ou extraire conclusions par lesqueles on parvient a la congnoissance des choses dittes, pour jugier de ycelles s'elles sont vraies ou fausses. ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 76]). Pour che est il dit ou livre de la Division des sciences que la premiere science est celle de la langue, la seconde logique, le tierche est scienche de doctrine, la quarte est science naturele, la quinte divine, la .VIe. civile. ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 76]). Et les set sciences aussi Qui sont nuit et jour en sousci Et ne cessent d'estudier Pour ma dignité publier En audience et en publique. Il y est gramaire, logique, Geometrie, arismetique, Et puis musique et retorique Et la soutive astronomie. Adjouster y vueil arquemie Qui est une ouevre moult soutive ([MACH., F. am., c.1361, 217]). ...aussi qu'en mes escoles Je vous ay leu de logique, D'elences, de dialetique... ([Mir. st Val., c.1367, 147]). Car opinion en logique ou en geometrie peut estre faux et n'est pas pour ce a dire mauvais, ne il ne fait mauvais celui en qui il est. ([ORESME, E.A.C., c.1370, 186]). ENTRE les .VII. ars et sciences par lesquelles ce present monde est gouverné, et qui sont appellez ars liberaulx, pour ce que anciennement nul, se il n'estoit liberal, c'est a dire fils de noble homme et astrait de noble lignie, n'osoit aprandre aucun d'iceuls ars, c'est assavoir : GRAMAIRE, LOGIQUE, RETHORIQUE, GEOMETRIE, ARISMETIQUE, MUSIQUE et ASTRONOMIE ([DESCH., Art dictier R., 1392, 266]). LOGIQUE est après une science d'arguer choses faintes et subtiles, coulourées de faulx argumens, pour discerner et mieulx congnoistre la verité des choses entre le faulx et le voir, et qui rent l'omme plus subtil en parole et plus habille entre les autres. ([DESCH., Art dictier R., 1392, 266]). Estudioit plus en magique Qu'en la science de logique. ([CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 33]). Logique, qui enseigne arguer, et entre le vray et le faulz discerner ([CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 34]). ...et ala ung jour ou deux à l'escole, et si n'avoit onques mais oy grammaire ne logique ([FAUQ., II, 1421-1430, 244]). Permenides fut aussi grant philozophe. Aucuns dient qu'il trouva logique en la roche du mont Caucasi, ainsi qu'il estudioit et speculloit aux astres. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 r°]). |
B. - | "Manière de penser conforme aux lois de la logique" : Car, se il entendoit ydee universele par predicacion selon logique, c'est chose fainte et neent ([ORESME, E.A.C., c.1370, 113]). Et ce que dit est, est a entendre et est dit selon la realité et la verité reale, mais a parler selon les termes de logique, on puet dire en ceste maniere que comme le saulvement de l'homme soit de nature contingente, comme des choses qui peuent advenir et non advenir, elle ne puet estre necessité ou restrainte par necessité. ([Somme abr., c.1477-1481, 170]). |
