[D'un remède] "Qui adoucit, qui calme" : Quant aux premieres, c'est assavoir a .VIJ. medecines neccessaires, il fu dit dessus que la premiere est une medecine preparative, la seconde linitive, la tierce purgative, la quarte confortative, la quinte preservative, la .VJe. nutritive et la .VIJe. vivificative. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 254). Tiercement on doit donner choses diuretiques et aperitives pour la cause conjoincte et doivent estre en partie diuretiques et en partie lenitifz de ventre (GORDON, Prat., c.1450-1500, VI, 9). Quatre manieres sont de medicines laxatives : l'une maniere est la plus propre et celle qui a proprieté et vertu atractive (...) l'autre a proprieté comprissive (...) l'autre a proprieté lenitive (...) la quarte maniere a proprieté lubrifficative (PANIS, Guidon, 1478, tr.VII, doct.1, chap.2). ...[clystère] mollifficatif ou lenitif (PANIS, Guidon, 1478, tr.VII, doct.1, chap.2). ...aprés proceder par unguent et emplastres lenitifz faitz de muscillaiges et de gommes et de gresses et d'uylles (PANIS, Guidon, 1478, tr.VII, doct.1, chap.7).

Rem. Ex. de 1328 ds T-L V, 322 (Propr. choses). EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380 (ms. du XVe s.), ds GDC X, 71a.

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[Dans un cont. métaph.] : Et combien que ceste medecine en son premier degré a la Vierge Marie fust penetrative en dolour, toutefois, moralisant, elle fu lenitive et directive quant a la redemption des ames que elle desiroit. Et pour conclusion de ceste partie, quant la dame malcontente sera bien garnie en la concordance de son cuer de ceste medecine linitive, lors li sera presenté le gracieux lectuaire qui s'appelle dyapenidon, lequel li ouvera la poitrine, adoulcera l'estomac et conduira doulcement la medecine purgative. Et ce souffice briefment de la seconde medecine appellee linitive et de sa briefve concordance. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 263). ...voire pour donner par toy aux oueilles qui sont saines une medicine royalle, prinse en la boutique de l'Amoreuse, qui soit linitive et conservative ; et aux oueilles qui sont rigoreuses et infectes de fortes maladies enveillies et de possessions enracinees, une medicine espouvantable, corrosive et purgative (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 133).