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JUPIN, adj. et subst. masc. |
[T-L : jupin ; DEAF, J749 jupin ; *FEW V, 79a : Jupiter] |
I. - | Adj. "Païen" : Là estoit le plus belle, de trè[s] bonne doctrine, Qui fust en tout le mont jusqu'en tère Jupine ([Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 391]). [T-L IV, 1872] Quant Corbarans oy sa mère, la royne, Se ly dist doucement : "Par nostre loy jupine ; S'une aultre me disoit une telle convine, Je le feroie ardoir plus tos c'une devine..." ([God. Bouillon R., t.2, c.1356, 162]). |
II. - | Subst. "Dieu païen (ou sa représentation)" : Il n'y a Jupin ne Juppette Qui ne soient esgratinés ; Se jamais ydole barbette, Je veuil qu'on me coppe le nés. ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 89]). |
REM. Nom propre (Jupiter) : : Se Jupin nous aiit, le dextrier at bien entendut son maistre : il l'at bien apris, c'est ung beau dextrier. ([JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 81]). Jupin vous doint fievre carta[ine]. ([Mart. st Pierre st Paul, fragm. Anholt R., c.1480-1500, 202]). Par Jupin qui fit la froidure, Tu me dis tres bonnes nouvelles ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 68]). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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