C.N.R.S.
 
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JUMEAU
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22 exemples
 1 Sinamonde le belle le grant coffre ouvert a, Et ataint le petit, sur le grant le posa, Et les deux clés jumelles a Regnaut presenta (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 726).
 2 Souvent se fait plaie jumelle ["une autre plaie de même sorte"] (THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 83).
 3 Ma mere grant si fut jumelle, Ne fust ce pas belle portee ? (Tr. Men., c.1480-1500, 288).
 4 "Encores contre les astronomiens qui jugent par les nativitez saint Augustin et saint Gregoire leur metent avant la nativite de Jacob et d'Esau, qui furent freres juvenaux [mss B et C : jumeaux], et toutesfoiz Jacob fu esleu et bieneure et Esau malfortune et repreuve..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 613).
 5 Premierement fut veu Herculès en son bers, et sa norrice qui luy donnoit la mamelle ; et au plus près, le bers de son frere jumeau ; et sa norrice, qui le levoit et portoit chauffer au feu, lui donnoit le tetin et le emmaillottoit (LA MARCHE, Mém., III, c.1470, 143).
 6 Polistratus et Ypodides, freres jumeaux, nez en une ventrée, lesquelz furent en leur vivant grans philozophes et souverains astrologiens et firent sur leur nativité moult de jugemens, et, entre autres, icelui Polistratus jugea que lui et son frere devoient mourir en ung jour et en une heure, ce que advint. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 r°).
 7 O toi Trahison ëus sueur jumelle, Detraction qui grumelle (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 157).
 8 J'ay veu, par Dieu, en une nuyt, Il vault mieux que n'en disse rien... A deulx culz faire si grant bruyt. Je ne scay se c'estoit pour bien Du joindre assez cela trop bien, Il sambloit a les voir jumeaux. (S. fol, c.1480-1490, 7).
 9 ...et furent gardées deux jours sans les enterrer, pour ce que pluiseurs de la ville de Paris et environ les aloient veoir et donnoient offrandes et aumosnes à ladicte eglise et à la mere acouchée, qui avoit moult travaillié en l'enfantement desdictes filles ou fille jumelle dessusdicte (FAUQ., II, 1421-1430, 311).
 10 Quant une fame est grosse de deux jumeaux, se l'une des mamelles devient gresle, l'un des enffans est advorté (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 84).
 11 Jouxte cest amphorisme peut on veoir mainte belle speculacion, comme une fame peut concevoir deux jumeaux, et comme l'un peut advorter et l'autre non. (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 116).
 12 ...car tousjours Eve enfanta jumelles, est assavoir malle et femme (Vie Adam et Eve F., a.1456, 385).
 13 Et le lendemain prist congié Melusigne et s'en ala a Nyort, ou elle vouloit bastir une forteresse. Et lors fist elle encommencier les deux jumelles tours qui encores y sont. (ARRAS, c.1392-1393, 244).
 14 Le printemps doncques, selon ceste maniere, se commence quant le soleil par son mouvement entre ou signe du Mouton et dure tant qu'il vient en la fin des Jumeaux ; et pour ce sont en son commencement les jours egalx aux nuys (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20).
 15 Pour quoy nous devons savoir que le zodiaque dessusdit est devisés en .XIJ. equalx parties qui sont appellees les .XIJ. signes et sont communement nommé, sy come il a esté autresfois dit, le Monton, le Torel, les Jumeaux et le Cancre, etc. ; et chascun de ces signes est devisés en .XXX. parties aussi qui sont appellees degrés et ont aussi proprietés et natures diverses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 110).
 16 Le seigneur de Sarcel, de sinople au lyon d'argent. Le seigneur de Cormes, d'argent a trois faisses jumelles de sable. (LA SALE, J.S., 1456, 195).
 17 Le seigneur de Tucé, qui portoit de sable a IIIJ faisses d'argent jumelles, et crioit "Tucé !" (LA SALE, J.S., 1456, 195).
 18 Il porte deux pierres jumelles, Mon coullart ["engin en bois pour lancer des pierres". Jeu de mots obscène] ; jamais n'en a moins. (Fr. arch. B., c.1468-1480, 35).
 19 TESTE LIGIERE. Je viens d'avec[que] ta femelle, J'ay tant scellé que plus n'en puis. SOCTE MYNE. Et de quel lieu ? TESTE LIGIERE. De Malpertuys, Tousjours maintiens l'ordre jumelle. (Sots, c.1480-1500, 263).
 20 Einsi donquez furent norris les deus enfanz bessons ou jumel. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 4.8, 8).
 21 ...et troys estoient jumel et né a une ventree, qui estoient d'un temps et d'une force (BERS., I, 1, c.1354-1359, 24.1, 38).
 22 ...et furent gardées deux jours sans les enterrer, pour ce que pluiseurs de la ville de Paris et environ les aloient veoir et donnoient offrandes et aumosnes à ladicte eglise et à la mere acouchée, qui avoit moult travaillié en l'enfantement desdictes filles ou fille jumelle dessusdicte (FAUQ., II, 1421-1430, 311).
DMF 2020Robert Martin
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