C.N.R.S.
 
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JARDIN
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30 exemples
 1 Et feront faire les diz Robert et sa femme la closture des murs du jardin que il ont prins qui departiront le dit jardin entre eulx et les diz religieus, aus propres cous et despens des diz mariez, jusques au hault de neuf piez du rez de terre, de bonne closture et souffisant. (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1330, 366).
 2 ...et auxi que le dit jardin estant ou pourpris de la dite maison ne puist en aucun temps estre adjoint par quelque maniere aux maison, jardin et pourpris des jardins et maisons estans en la rue Saint Martin (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1330, 443).
 3 Je me suis adventuré, En noz jardrins suis entré Pour cuillir rose ou bouton En ceste nouvelle saison (Chans. XVe s. P., c.1430-1500, 9).
 4 "Sire," dist il, "je ne suy sage Certainement de nul ouvrage Fors tant que bien coultiveroie Un beau jardin se je l'avoie." Ce plut au paien grandement ; Si s'accorda isnellement Du filz a celle femme rendre Et de saint Paulin pour li prendre, Puis que les jardins savoit faire. (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 112).
 5 ...une pièce de terre en friche seant au long des murs de ladite ville, mise en jardin (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1447-1449, 562).
 6 ...une pièce de terre estant en jardin seant en la cousture Saint Gervais (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1447-1449, 563).
 7 Item, a maistre Jehan Cornu, Autre nouveau laiz lui vueil faire, Car il m'a tousjours subvenu A mon grant besoing et affaire. Pour ce, le jardin lui tranffaire Que maistre Pierre Bobignon M'arenta, en faisant reffaire L'uys et redrecier le pignon. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 86).
 8 Lors les commeres entrent. Elles desjunent, elles dignent, elles menjent a raassie : maintenent boivent au lit de la commere, maintenant a la cuve, et confondent des biens et du vin plus qu'il n'en entreroit en une bote. Et a l'aventure il [le mari]vient a barrilz ou n'en y a que une pipe, et le pouvre homme, qui a tout le soussy de la despense, va souvent veoir comment le vin se porte, quant il voit si terriblement boire. L'une lui dit ung brocart, l'autre li gete une pierre en son jardin. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 26).
 9 Espouse suis du conte de Lyon, Charles nommé, cr(e)u au jardin de France (Compl. lion G., c.1470, 297).
 10 "A, Dieux ! se dist Bertran. Laisse me vivre tant Que le jardin desclos, ou chascun va pillant, Puist estre refremez du tout a mon conmant." (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 351).
 11 Et Jennesse parla premierement Disant : "Treshault et noble puissant Prince, A qui subgiet est chascune province Et que je doy servir et honnorer De mon povair, je vous vien presenter Ce jenne filz qui en moy a fiance, Qui est sailly de la maison de France, Creu ou jardin semé de fleur de lis, Combien que j'ay loyaument lui promis Qu'en riens qui soit je ne le lyeray, Mais a son gré son cueur gouverneray." (CH. D'ORLÉANS, Ret. am. C., 1414, 6).
 12 Ausquelz je supplie treshumblement que par l'abondant fleuve de leur benignité, profluant de la clere fontaine de doulceur qui sourt et doit sourdre tous les jours habondamment soubz la trés eslevee montaigne de noblesse, especialment en beau prey et beau jardin des nobles fleurs de lis, il leur plaist... (MILET, Épître épilogative, éd. M.-R. Jung, 1452. In : Trav. Ling. Litt. 16-1, 1978, 252).
 13 "Sire," dist il, "ci près a un jardin Vert et flouri ou il a grant tintin De rossignols ; s'i vins hui a matin, Pour escouter Leur biau service et leur joli chanter, Comment que po s'i peüst deporter Mon cuer que riens ne porroit conforter..." (MACH., J. R. Beh., c.1340, 114).
 14 Fontaine avoit dont l'arbre prist croissance Ou jardin clos de sept tours par plaisance, Que nommer peut qui cantiques entent La vierge en qui descendy la substance Qui est sans fin et sans conmancement. (Mir. Berthe, c.1373, 252).
 15 ...lors fu l'arbre coupé [le Christ] Dont la terre trembla de grant pesance (...) ; Mais le jardin benoist et pacient Demoura fort des sept tours sanz doubtance (Mir. Berthe, c.1373, 253).
 16 Dame plaisant (...), L'en vous doit bien jardin d'amours nommer, Ou vint la flour dont parla Ysaye (Mir. Berthe, c.1373, 253).
 17 ...je laboureray vostre jardin telemant que jamaiz aulcun homme si bien ne le laboura. (PREMIERFAIT, Décaméron D., 1414, 302).
 18 Des plantes nouvelles, non pas de troncq pourris, est le jardin de l'Eglise floury et aussi est le Paradis celeste. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 175).
 19 L'olive de misericorde Nourrist ceste humeur, si recorde Mon livre, et la rose ensement De martire, et semblablement De chasteté le tresdoulz lis, Les violiers doulz et polis Fait naistre, et douces violettes De virginité pures nettes, Et d'autres diverses couleurs Naissent au vergier toutes flours, Perses, indes, blanches, vermeilles, Douces, odourans, despareilles Aux flours de ces jardins mondains ; Et si comme li ruisseaulx plains D'yaue douce arrouse la terre Et qu'elle fait par l'umeur querre Et par la vertu du souleil Au vergier fruit gros et vermeil Plus habondant et plus valable Au cultiveur, par ce semblable Le jardin de l'ame divine, Quant de larmes fait sa cretine Et les espant par influence Sur son pis en grant repentence Et en vraie contriction, Et le fruit d'operacion Est arrousez avec la grace Du saint Esperit qui efface La seicheresce du jardin... (DESCH., M.M., c.1385-1403, 201).
 20 Ainsy comme je me delictoye a regarder ce delicieux et celestiel champ et tres flourissant jardin de la divine Escripture, planté, anté et ordonné par la propre main du Saint Esperit, et que d'un lieu en l'autre par estude et meditacion plaisamment me transportoye, avint que je descendi en une partie de ce jardin, la plus gaye et florissant, qui se nomme Cantiques (GERS., Concept., 1401, 388).
 21 Et icy fineront mes VIII grains de glorieuse semence, lesquelx je prie a nostre souverain et tout puissant Dieu le Saint Esperit (...) que vous doinst la grace de les bien semer ou bon jardin de vostre tresnoble cuer, par quoy ilz puissent de bien en mieulx florir et recueiller. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 21).
 22 Ce premier jour du mois de May, Quant de mon lit hors me levay, Environ vers la matinee, Dedans mon jardin de Pensee, Avecques mon cueur, seul entray. Dieu scet s'entrepris fu d'esmay, Car en pleurant tout regarday Destruit d'ennuyeuse gelee, Ce premier [jour du mois de May, Quant de mon lit hors me levay, Environ vers la matinee.] En gast, fleurs et arbres trouvay. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 437).
 23 En celui temps ne paissoit ou jardin de justice de France telle vaquerie comme à present ! (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).
 24 LE ROY. (...) Or le faites sanz delaier, Et nous irons esbanoier En mon jardin. (Mir. femme roy Port., c.1342, 170).
 25 Li lieus d'entour est odorans, Par tout, est si souef flairans Qu'il samble à tous, n'en doutez mie, Qu'on soit en une espisserie Pour les fruis et pour les jardins, Plantés de mains de Sarrazins ; Car de tous fruis, de toutes antes De tous estos, de toutes plantes, De toutes herbes à racine Qui puelent porter medecine Trueve on là à très grant planté, Que Sarrasin y ont planté. (MACH., P. Alex., p.1369, 210).
 26 N'il n'est de precieux fruit ante Qui la ne soit nommeement, Et le basme y croit meismement. C'est un jardin trop delitable (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 118).
 27 Achetons en ung champ de terre Ouquel on enfeue et enterre Les povres pelerins passans Avau les chemins trespassans Et, cest achapt parconsommé, Alchedemath sera nommé Le jardrin pour cause certaine. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 290).
 28 Vignes becher, jardrins fouÿr, En esté le vin refroidir (Myst. Résurr. Angers S., 1456, 282).
 29 Ung roy est conme ung jardinier qui a ung bel et grant jardin plain de beaux arbres portans bon fruitz ; si sont bien labourés et cultivés ilz apportent grant proffis, et ne les doit pas laisser en friche, savart ou desert, et se aucunes choses qui empeschent, conme espines, orties et aultres mauvaises herbes, les doit faire arrachier et oster, telement qu'il demeure tout net (JUV. URS., D. Tours, 1468, 441).
 30 L'ABBESSE. (...) Suer, alons ment En noz jardins un po deduire : Tantdis pourra pour souper cuire Nostre viande. (Mir. Theod., 1357, 85).
DMF 2020Corinne Féron
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