"Accumulation morbide de sérosité dans une cavité du corps, hydropisie" : En restraindre les emorrides anciennes, se il n'en laisse une, c'est peril de cheoir en ydropisie ou en ptisique ou en manie. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 91). Quant aucun est eu de fleume blanc, se diarrie forte survient, elle garit l'idropisie. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 99). ...ydropisie, dont il est III especes ; l'une qui est dicte yporsarcha, qui est causee de fleumasies et aquositez et en tous les membres ; l'autre espece est dicte asclites, et est causee de colleccion d'acquosité environ le ventre ; et l'autre est dicte timpanistes, et est causee de ventositez environ le ventre. (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 177). Item, malice ou desactrempance est semblable a maladie continuele, comme seroit ydropisie. (ORESME, E.A., c.1370, 392). ...avarice est semblable a ydroposie, car tant plus boit l'idropique, tant a plus soif. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 65). Si le jugeoient li medecin et surgiien de France plein de ydropisse [l. ydropisie ?] et de maladie incurable (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 103). ...en l'omme et en la femme se treuvent .VIJ. maladies et passions moult orribles. La premiere si est ydropisie, la seconde paralisie, la tierce appoplesie, la quarte passion colique, la quinte une tous enracinee en l'estomac et en la poitrine, la .VJe. frenesie, la .VIJe. maladie cardiaque, deffaulte de cuer et aucunefois paumison. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 228). Tousse en ydropizie pour ydropizie venant, elle est molesse ; tousse en decrepite et en anciens, s'elle dure longuement, elle est mal (GORDON, Prat., c.1450-1500, IV, 4). Idropisie, c'est erreur de vertu unitive en tout le corps qui ensuyt mutacion de vertu digestive ou foye, donc ydropizie c'est erreur de vertu digestive ou foye (GORDON, Prat., c.1450-1500, VI, 5). Et est ydropisie erreur de la digestion du foye (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.2, chap.6). De ydropisie. Ydroppisis est dicte selonc Brun de ydros, c'est "aigue" et pisis, c'est "poisson" [l. "passion"] ; doncques c'est propre passion d'aygue principalement en ventre. (PANIS, Guidon, 1478, tr.II, doct.2, chap.6). Et est dit ydropisie en tant qu'il appartient au cirurgien apposteme et inflaction de ventre de matiere aigouse et ventouse dedans la spaciosité du ventre par la erreur de la vertu digestive du foye. (PANIS, Guidon, 1478, tr.II, doct.2, chap.6). De laquelle infrigidacion (...) Gali(en) dit que en alchittes est assemblee la multitude de matiere aigouse et en timpanistes de matiere spirituelle ou ventouse et en yposarca et leucoflancia de matiere flumaticque : doncques sont, selonc ce, troys especes de ydropisie. (PANIS, Guidon, 1478, tr.II, doct.2, chap.6). Le second inconvenient est ydropisie, maladie materielle engendree par choses froides fort refroidissant, et enflent tous les membres du corps ou les membres de la premiere digestion ou de la seconde, comme l'estomac, le foye et les vacuités environ le ventre, car ydropisie ne s'engendre pas sinon par erreur de foye fait au sanc. (Rég. santé corps C., 1480, 10). En ydropisie et en colique se font les cauteres sur la ratelle et le foye (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, V, 2).