A. -

"Petite huve (coiffure pour un homme ou pour une femme)" : Car maint si suient les escolles De mener danses et karolles, D'eulx bien sçavoir humilier Et bien le brach sçavoir ployer, Sur la pointe du piet aller, Les dois remeuvoir et baller, Faire le tour et le touret, Et mettre la main au huvet, Et puis prendre par les aissielles Ces dames et ces demoiselles (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 176). Les merchiers vendent dras d'or et de soie, pierres precieuses et perles et huvets, espingles et aguiles... (Hist. industr. commerce F., c.1330-14, 180). ["Agrafe, broche pour fixer le huvet ?"]

Rem. Doc. 1387 (huvet [d'une femme]) et 1391 (sa coiffe [d'une femme] ou huvet) ds GD IV, 535a. P. Barbier, R. Ling. rom. 10, 1934, 155.

B. -

P. anal. "Protection métallique cylindrique recouvrant l'extrémité intérieure de l'arbre moteur" (Éd.)

Rem. Doc. 1399 (un huvet de fer mis au grelle debout de l'aisse), 1437 et 1440 (pour ung huvet, qui porte l'arbre du dit molin, pesant 9 livrez de fier) ds Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 711. Dans HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 282, on relève une var. tardive huvet, pour désigner le chambel ("piège à prendre les oiseaux") ; forme très incertaine (cf. FEW XVI, 256b, n.2).