A. -

[En lien avec houseaux "bottes"]

1.

Empl. pronom. [D'une pers.] "Mettre ses houseaux, ses bottes" : Nous nous housons ; J'ai desja chausses mes grans bottes (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 384). ...vint ledit suppliant audit Vallée, qui estoit en une chambre haulte, avec deux autres gens, et luy dist qu'il se levast et habillast pour aller où il le voulloit mener, pendent ce que ledit Macé, Dabert et Thibault estoient en leur dicte chambre, et qu'il se housast et esperonnast des houseaulx et esperons qu'il luy bailleroit, et qu'il seroit plus honnestement housé que autrement. (Doc. Poitou G., t.11, 1469, 162). Il se houze houze. (Gaut. Mart. A., c.1480-1500, 169). Nous nous housons ; J'ay desja chaussé mes grans bottes, Car nous cognoissons trop les nottes De ratisser en ses fourneaulx. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 822). Regardés ou mon mantel est Et si m'aiderés a houser. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 335). D'où vient que chacun se house Pour se pourmener à l'eglise ? (Mère Ofic. T., c.1500, 113).

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Se faire houser. "Se faire chausser de ses bottes" : Mais quant le duc de Bourgongne eut oy ledit mandement royal, tantost sans y iceulx ambaxadeurs faire aucune response, demanda ses houseaulx, si se fist houser, puis monta à cheval et s'en ala à Audenarde (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.2, c.1425-1440, 413).

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Part. passé en empl. adj. "Muni de houseaux (de bottes ou de guêtres)" : Quant ly chevallierz fu housez, Son palefroy lui amena. (Dit prunier B., c.1330-1350, 58). Si se mettoient les pluseurs au retour mal montez, mal housé et tout deschiré (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 128). Je y voys : Je suis ja housé et glippé. (Bataille st Pens. A., a.1485, 58). Il fut jadiz un seigneur qui tout housé et esperonné a toute sa gent va en une abaye pour oïr messe qui pres de son loigeis estoit. (LA SALE, J.S., 1456, 189). ...monseigneur le curé, tout housé et esperonné, vint bien embesoigné (C.N.N., c.1456-1467, 513). Les autres sont entrez en cloistres De Celestins et de Chartreux, Bostés, houlsés com pescheurs d'oestres. Voyez l'estat divers d'entr'eux ! (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 38).

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Housé comme pescheur d'huistres : Les autres sont entrez es cloistres De Celestins et de Chartreux, Bostés, houlsés com(me) pescheurs d'oestres. (VILLON, Test. T., 1461-1462, 109).

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[Cont. métaph.] : Ne ne li faut vallet ne page, Car il est housés d'avantage. (MACH., Compl., 1340-1377, 246). Un jour je venoye de dehors, Sur mon hacquenet, tout housé (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 277).

2.

P. ext. "Vêtir, habiller" : POLET. (...) Or alons de bourdes Servir tant la feste et de lobes Qu'avoir puissons l'une des robes A l'espousé. VOLANT. Nous en serons, se puis, housé Ains qu'il soit nuit. (Mir. chan., c.1361, 165).

B. -

P. anal. CONSTR. "Faire un revêtement" : ...pour asseoir, hueser et ordonner les deux poumeaux dudit comble (Trés. Reth. S.L., t.2, 1409-1410, 623). ...pour faire ung autre poumel tout nuef de fin estain et l'estourmel de la chambre qui est entre icelle chambre et la chambre madame de Coucy, et la fleche où il syet, hoser tout autour de plonc tout nuef (Trés. Reth. S.L., t.2, 1409-1410, 628).