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HOURDIR, verbe |
[T-L : hordir ; GD : hourdir ; DEAF, H608 hort (hordir) ; AND : hurdir ; FEW XVI, 269b : *hurd] |
"Fortifier ; au fig. garnir" : [Contexte métaph.] Et après est la cote hourdie De renommee seignourie ([LE PETIT, Champ d'or L., c.1388-1392, 50]). ...Et que d'orgueil hordie feustes ([Concil Basle B., 1434, 123]). Chiere joyeuse et joyeux passetemps Temporiser faict chascun en ce monde, Mondain plaisir sans noyses ne contens Contente l'omme de lïesse parfonde, Et qui a guerre inutille se fonde, Fonder cuydant son emprise en bon tiltre, Tiltre d'onneur est force qu'il confonde, Confondant l'ost par mal hourdir ou tilstre. ([LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 132]). Tilstre a proffit a grant payne est possible Sans bien hourdir et viser a son point, Pourtant est chose, se me semble, impossible Que guerre viengne en tous temps bien a point. ([LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 132]). |
REM. Ou s'agit-il dans ces ex. du verbe ourdir ? Ce n'est pas exclu. Le h initial et l'idée vague de "fortifier" qui semble perceptible font préférer hourdir. Peut-être même verbe ds l'ex. suiv. : Lors deffis je tout ce hourdis Qui la estoit fais et ourdis, Si qu'atout la prise emportay L'esprevier, si m'en deportay, Tant que je vins a mon refui Joieusement ([MACH., D. Aler., a.1349, 275]). [Jeu sur ourdir / hourdir ?] |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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