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[D'un animal] "Grogner" : ...et se fist apporter un petit porcel et le prit par les oreilles et le fist hugnier et crier si fort que les pors de la grant porcherie y acoururent les gueulles baées (Chron. norm. 14e M., c.1369-1372, 10).

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[D'une pers.] "Grogner, murmurer" : A ce que je voy et perçoy, Fulce envye vous fait hoingnier. (FLAMANG, Vie Pass. st Didier S., 1482, v.8012). Ne hongnés plus, le temps est tel qu'il est (GAGUIN, Déb. labour. T., c.1480, 365). ...il n'ayme point son maistre, Mais tousjours il murmure et hongne. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 620). ...Venés a cop, sans point hongnier. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 274). Ne quoy qu'on die, qu'on murmure ou qu'on hongne, Ains que jamais leur terroüer eslongne, En despit d'eulx je vous remectray sus. (LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 116).

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Prov. Hogner ne faut qui veut accroire. "Il ne faut pas manifester de mauvaise humeur quand on veut acheter à crédit" : De larechin toudis famez Est povre sans allegement, Equipollent aux diffamez Et reprochable en jugement Pour ce que devant juge ment Et que ses diz ne font a croire : Hongnier ne fault qui veult acroire. (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 145).

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Hogner contre/de/sur qqn : ...il n'ayme point son maistre, Mais tousjours en murmure et hongne. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 231). Seigneurs, il se fault remuer Et aller acop sur les champs, Sur aucuns rebelles meschans Qui hongnent contre nostre roy. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 237). Le monde crie sur vous ; toutes bouches d'hommes vous maudissent (...), si ne hongnent que de vostre personne (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 157). ...toutesvoies avoit hongnié sur le duc de Clèves, un bel prince entre mille, qu'il estoit plein d'orgueil et de bobans. (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 145). ...la communaulté des villes hongnoit très fort sur les nobles du pays et guaires ne se fyoit en eulx (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 218). ...les Gantois commenchèrent à hongnier sur le roy (MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 623).

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[Loc. à valeur concessive.] Qui qu'en hogne. "Que cela plaise ou pas" v. grogner : Tu en seras riche ou meschant, Quiconques en vueille hongner (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 414). Puis que je vous rempoigne, Par les dieux de Coulongne, Tantost serez deffaict. Mys serez en essongne, Qui qu'en parle ne hongne, Ort vil garçon infaict. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 232).