I. -

Empl. trans. "Fourrer d'hermine" : Et qui voudra fourer sa robbe autrement qu'à la commune et ancienne guise, comme de trop longues manches, ou de les faire herminer, prenne le marché meilleur qu'avoir il en pourra. (Ordonn. rois Fr. L.S., t.2, 1350, 372). Foulz sa foleur pour sa robe herminée Ne laissera (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 233). ...de robe et manteaulx de veloux cramoisy erminéz (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 492).

-

[Cont. métaph.] : Robes ont d'envie erminee, Housses d'ypocrisie fourree (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 111).

II. -

Part. passé en empl. adj. Herminé

A. -

"Qui porte une fourrure d'hermine ; p. ext. paré" : Mais Montfort s'en vint à cheval Au palais du roy, erminé Comme duc (SAINT-ANDRÉ, Livre Jean de Bret. C., c.1400, 432).

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P. ext. "Paré" : ...et ung chacun habillé tres richement, arminé de drap d'or, d'argent, de veloux cramoysy et de damas (Entrées roy. G.L., p.1400, 303). ...de grans coulons qui ont la cue herminee de blanc (GADIFER DE LA SALLE, Canarien, c.1404-1406. In : Chrestom. R., 64).

B. -

"Qui a l'apparence de l'hermine" : Elle estoit montée sur ung cheval tout arminé de son poil naturellement. (LA MARCHE, Mém., III, c.1470, 161).