C.N.R.S.
 
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     HENNIR     
FEW IV 427b hinnire
HENNIR, verbe
[T-L : henir ; GDC : hennir ; DEAF, H351 henir ; AND : henir ; FEW IV, 427b : hinnire ; TLF : IX, 763b : hennir]

A. -

"Pousser le cri propre au cheval" : Dont je croy bien certeinnement, Guillaume, que vous nous veïstes. Et pour quoy dont, quant vous oïstes Nos chevaus passer et hennir, Et si ne deingnastes venir, Jusqu'a tant que je vous manday Einsi com je le commanday ? (MACH., J. R. Nav., 1349, 164). La peussiez veoir maint corrant palleffroy Et maint riche destrier que pas ne furent quoy, Hignissent et si braient et moyne[n]t grant effroit ; Trompe, tabour, busine y font grant esbanoy (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 204). Et qui demanderoit aprés, "quel beste ?" l'en adjousteroit la difference et diroit l'en, "beste qui puet hennir," ou autrement. (ORESME, E.A.C., c.1370, 159). La veissiez bannieres, pennons et estendars sur les vaisseaux au vent, et sonner trompetes et instrumens, et ces chevaux hennir et braidier, que c'estoit grant beauté a veoir. (ARRAS, c.1392-1393, 84). Quant cest partiiez furent mises en conroy, rengiez et mises en ordinance, et les banires des bannerés et ly pengnecheaz furent al vent desploiiez, et chis diestrirs henissoiient et soy contenoiient en leurs paremens (HEMRICOURT, Guerres Awans B., c.1398, 42-43). Le matin, quant ilz furent en celle place, il en souvint au cheval Dairès et se prinst tantost a hanir. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 30).

B. -

P. anal.

 

1.

[D'un oiseau] "Pousser son cri (comparable à celui du cheval)" : De l'oyseau que l'en nomme espect ou pymart, peult on faire semblable jugement comme il est dit de l'escoufle ou huas, car il crie et hennist forment quant il doit plouvoir. (JEAN DE BRIE, Le Bon Berger C.W., 1379, 78).

 

2.

[D'une pers.] "Pousser des cris"

 

-

[D'un homme, p. anal. avec un étalon qui pousse des hennissements à la vue d'une jument, p. réf. à Jér. V, 8] Hennir à une femme : Aucuns si ont voué chasteté, et neantmoins, jouxte la parole du Prophete : (...) "conme un cheval, ilz hanissent tousjours aux fames de leurs voysins". (Songe verg. S., t.1, 1378, 235).

 

-

Ne hennir pour autre avoine / d'autre avoine. "Ne désirer rien d'autre que (ce dont il s'agit), tenir absolument à qqc." : Mais Dieus scet que de la gesir C'estoit mon plus tresgrant desir, N'autres pastés ne desiroie, D'autre avaine ne hanissoie ["je ne hennissais pas pour une autre avoine"]. (MACH., Voir, 1364, 338). Je ne hanis pour autre avaine Que de m'en retourner a Blois (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 415).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

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