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HEBERGE, subst. fém. |
[T-L : herberge ; GD : herberge ; DEAF, H371 herberge ; FEW XVI, 160a : *haribergôn] |
A. - | "Endroit où on loge, gîte, logement" : En un bon hostel vous menray Ou herberge pour vous prenray Et vous feray bien hosteller ([Mir. fille roy, c.1379, 61]). Pour s'amour te hebergeray Et en mon hostel t'enmenray. Vien t'en, vien après moy le pas : A heberge ne fauldras pas. ([Mir. st Alexis, 1382, 345]). Le feu fist mectre [Scipion] en leur hebarges ([CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 229]). |
B. - | En partic. "Campement de troupes" : ...ceuls qui les heberges sivent, Sont chetifs en toute saison : Je ne sçay comment telz gens vivent. ([DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 174]). ...elle congneult que les Romains n'avoient entencion de plus oser saillir de leurs herberges, mais avoient conclud attendre nouvelle armee romaine ([MAMEROT, Traité Neuf Preues S., c.1461-1472, 161]). |
| - | [D'une troupe] Prendre heberge qq. part. "S'établir qq. part" : Il choisi une grosse tour, Qui n'estoit pas trop en destour, Et s'estoit forte et bien assise, N'i a celui qui ne la prise. Si commanda qu'on l'i herberge, Et qu'on y prengne là herberge, Pour herbergier une partie De sa milleur chevalerie ; Et que l'autre partie veille Parmi la ville et se traveille De bien gaitier ([MACH., P. Alex., p.1369, 96]). |
| - | Tenir heberge qq. part. "Camper qq. part" : Harpins ly demandoit s'il le herbegeroit, Mais que ne fust en lieu où herbèges tenoit ([God. Bouillon R., t.2, c.1356, 394]). |
V. aussi auberge |
DMF 2020 - MAJ 2020 |
Robert Martin |
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