|
HAUTAINE, subst. fém. |
[T-L : hautaine ; GD : hautaine ; FEW XXIV, 374b : altus] |
"Acte arrogant, violent" : Et pour tant lui pensant à tout et aiant souvenance de diverses rudesses et hautaines que les seigneurs du parlement lui avoient faites autreffois et encores faisoient tous les jours... ([CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 418]). ...et avoit jà rompu les serrures et grosses barres (...) ...une très-oultrageuse et despite hautaine monstrée et faite à un tel prince ([CHASTELL., Vérité mal prise K., c.1460, 290]). [Éd. D, 60] ...ne parolle, injure ne haultaine [var. ne injure haultaine ; ne malice] ([LA MARCHE, Triumphe dames K.-B., p.1488, 30]). |
Rem. CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 348 ; t.4, 107 ; t.4, 455 ; t.5, 16. |
| - | En faire des hautaines à qqn. "Commettre des actes arrogants, offensants, provocants à l'égard de qqn" : Et furent cestes lettres baillees et portees par ledit Rocelle audit messire Guillame ; lequel (...) les envoya au duc son maistre a Bruselles, qui assez les prist a aigre, car ja lui en avoit on fait beaucop de traverses et de hautaines bien estranges, lesquelles sagement avoit tollerees pour le bien de la paix ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 229]). |
| Rem. Pour l'étymol. (peut-être à rapprocher de ataïne), cf. FEW XXIX, 376a, n.16. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
|
|