A. -

"Palpiter (en partic. du coeur)" : Et (lors) quant j'o tex loberies, (Et) tieus venteuses sifleries, De joie le cuer me halete Et (me) sautelë et (me) trepete. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 237). Amours en mon coer sourt, Car je le sens en mon corps haleter (FROISS., Chans. roy. M., c.1362-1394, 200). Apres le doiz faire trocter fort, et prendre garde se il trocte bel, et qu'il ne s'entretaille ne ateigne ; puis faire courre et aler les galoz, et lors regarder a certes s'il a grosse alaine, si souffle, et qu'il ait grosse alaine par la bouche, se les flans luy halectent, ou qu il soit pouciz... (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 139). Le ceur du ventre me halette (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 260).

Rem. Ex. 1481 (Tournai, Min cuert por ty hallette) ds GDC IX, 744a.

B. -

"Battre des ailes, agiter les ailes" : Et avoit ou pignon en haut Un ny ou estoit un corbaut Qui de toutes pars haletoit De ses eles et crocetoit (GUILL. DIGULL., Livre pèler. vie hum. E.M., 1355, 888). ...un serpent d'or qui halette et bat ses helles moult fort (JEAN LE LONG, Voy. Odoric A.M., 1351, 47). ... il ne tarda guaires [le caneton] mais bien petit, comme s'il esleust lequel seroit le meilleur, qu'il sailly de terre au mieulx qu'il peut en aletant de ses eles, que son jenne eage ne pouoit encoires souffrir et les adevancha. (MIÉLOT, Vie st Josse J., c.1449, 68).

Rem. Cf. FEW XXIV, 285 (dial. mod.).