I. - | Empl. trans. Région. (Picardie) "Griffer, égratigner" : ... il me sembloit que j'estoye accouchee de deux orrible serpens, lesquelz, tantost aprés me venoient graover le visaige et me fasoient tant de peine qu'il me sembloit que le cuer me deust fendre et partir ([WAUQUELIN, Belle Hélène Const. C., c.1448-1452, 91]). Mais elle se print a grauer le chevalier et a mordre ([Percef. II, R., t.1, c.1450 [c.1340], 425]). [Variante 10.8] Or avint que le chat grauva Passelyon tant qu'il le convint saignier. ([Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 695]). ...Car qui croit traïteur ne qui en lui se fie, Il resamble l'enfant qui le cat aplanie, Car quant il cuide mieux estre de sa partie, C'est que li cas le graue. ([Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 96]). Et avons les faces grauwees Des arondes et des corbeaux. ([MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 756]). ...Pour tordre mains, pour rompre eschines, Pour froisser dos, pour grouer mines, Pour fendre coeurs, pour percer trippes, Pour broquier dois, pour copper lippes... ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 160]). |
| Rem. Il faut placer ici le doc. 1411 (Graver le visaige de quelqu'un), cité ds GD IV, 354a, s.v. grever1, cf. DEAF G, 1439. |
II. - | Empl. trans. indir. Grauer des doigts à qqc. "Gratter qqc. avec les doigts, les ongles" : [L'enfant Passelyon] encommença a grauer des dois a la serrure pour l'ouvrir [le coffre offert par la demoiselle]. ([Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 270]). |