C.N.R.S.
 
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     GLAIVE     
FEW IV gladius
GLAIVE, subst. fém.
[T-L : glaive ; GD : glaive ; GDC : glaive ; DEAF, G800 glaive ; AND : glaive ; DÉCT : glaive ; FEW IV, 144b : gladius ; TLF : IX, 266b : glaive]

A. -

[Arme d'hast]

 

1.

"Pique, lance, javelot..." : De glaves et de dars li lanchoient souvent (Flor. Rome W., c.1330-1400, 166). Ja ne vous advendra Qu'ainsi vous departés (...) Avant trois coups de glaive le mien corps vous donra (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 139). On leur lançoit glaives dont li fer estoit bon, Mais bien se deffendoient a force et a bandon. (Renaut Mont. B.L. V., c.1350-1400, 63). Trois coups de glaive vont l'un a l'autre donner (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 189). Illec fierent de glesves et d'espois souffisans. (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 272). Glaves et goudendas portoient ly Flamenc. (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 107). Et se là ne le puet ataindre, Au roy de France s'ira pleindre, Et en sa court le metera S'il puet ; et si combatera De hache, de glaive ou d'espée. (MACH., P. Alex., p.1369, 227). Cescuns (...) se hastoit quanqu'il pooit (...) le hyaume apparilliet et l'escut au col, le glave ou l'espee ou poing. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 56). Et prisent terre li baron et li chevalier d'Engleterre, et s'en vinrent combatre as haces, as espées et as glaves, li un à l'autre. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 137). Quant li dis escuiers vei son tour et que temps fu, il retourna moult aigrement sus le chevalier, tout à un fais, l'espée ou poing, et le mist desous son brach, à manière de glave. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 50). Et tenoit un glave roit et fort à un lonch fer bien aceret, et desous ce fier avoit un havet agut et prendant. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 63). Il prist sen glave entre ses poins et le lança par dessus les tiestes de tous les aultres qui estoient entre li et messire Eustasce, et l'avisa si bien en lanchant, que la glave vint cheoir droitement en le visière dou bacinet dou dit messire Eustasse. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 170). ...François et Espagnol (...) s'en vinrent en yaus tenant par les bras, dru et espès, bouter de lances et de glaves sus les Englès. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 24). Richart Lion avoit une fois batu son varlet. Si l'en souvint et i mena ses gens, et li fist coper la teste devant li et mettre sus une glave et porter parmi les rues de Londres. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 108). "Il est bien en Dieu et en nous dou desconfire, car il sont mal armé, et nous avons nos glaves as fers lons et acerés de Bourdiaux et nos espées ossi." (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 18). Adont se remirent ensamble de grant coraige les Bretons, et fichierent leurs lances et glaives en terre, et s'apoierent forcement sur leurs pas et bouterent de bras et de poitrine corageusement sur ceulx qui les avoient reculez et boutez des barrieres dedens la ville. (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 305). Adont prist Grard son glaive entre ses mains, aussi firent les compaingnons, et commenchierent à estequier sus ces chevaulx (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 165). ...et les [écoliers] Picardes vont a mynut tout parmy la ville acust[um]ément bien armés et araiez a guys de gens d'armes portans des gelyns [l. gelyves ?], espeies et haches et serchont les Champanoys de rue en rue de les racontrer a cause de la grant hayne et annemyté q'ils ont envers eux. (Man. lang. K., 1396, 23). ...dan abbé (...) s'avança et apuigna la glave dou dit chevalier, si fort (...) que li dis mesire Henri n'en fu pas mestres. (FROISS., Chron. D., p.1400, 322). Si lui ficha trois glaives parmy le corps en droit le cuer, et puis le fist gecter en une fosse et lapider et couvrir de pierres. (Doc. 1408. In : MONSTRELET, Chron. D.-A., t.1 c.1425-1440, 199). ...froisseur des heaumes, fendeur des escus, perceur de haubers, rompeur de harnois de plates, lanceur de glaives, effondreur de destriers (Doc. 1427. In : MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4 c.1444-1453, 283). ATTROPOS. O vous n'iray pas toute nue, Mais armée et le gleve a main, Pour m'en aller de nue en nue Combatre contre gerre humain. (Cene dieux, c.1492, 129).

 

-

Demi glaive. "Petite pique" : ...diverses armes invaisibles et deffendues, comme de jaques, demi glaive, espées, badelaires, dagues et autres (Doc. Poitou G., t.6, 1400, 350).

 

-

Abaisser/baisser les glaives : ...les siens abaissierent leurs glaives et s'en vindrent sus ces compaignons (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 198). Les Gantois baisserent leurs picques et leurs glaives (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 239).

 

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[Dans un cont. métaph.] : ...et Soulcy s'en vint a lui, le glaive abessé, les grans galopz du cheval, qui du pont estoit bien duit. Et quant le Cuer le vit, s'adreça a lui et lui bailla si grant coup sur l'escu qu'il plessa son glaive, car bien vit que par la le convenoit passer. (RENÉ D'ANJOU, Cuer am. espris W., 1457, 51).

 

-

[Utilisé dans une épreuve à caractère sportif et militaire] : ...messire Bouchicault (...) avoit envoiet par ung hirault requerre armes à faire, de troix courses de glaives aux chevaulx, de troix coups d'espées, de troix coulps de dagues, de troix coups de haches, et toudis à cheval, à messire Jehan d'Aubrecicourt. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 118). Et vous meismes, Mere de Dieu glorieuse - mieulx ne vous scay je dire ! -, vous eustes le cuer si doloreux a l'eure de la benoitte passion comme s'il eust esté party d'un glaive ou d'une espee (GERS., Déf., 1400, 220). Il se missent tout à piet à terre, excepté messires Lancelos de Loris. Cils demora sus son coursier la glave ou poing et la targe au col, et demanda une jouste pour l'amour de sa dame. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 139). ...messires Henris de Flandres, qui pour ce temps estoit jones chevaliers et aventureus et qui la voloit monstrer ses apertisses, tenoit son glave a un petit pennon de ses armes, et le lançoit a la fois dedens et puis le retiroit a lui. (FROISS., Chron. D., p.1400, 322). ...dars et glaives lui lançoient (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 85).

 

2.

"Épée ou espèce d'épée, arme tranchante, grand poignard" : ...il soit garni d'armes, c'est assavoir un pourpoint, hauberjon (...), chapel de fer, espee ou glaive au costé, greves, cuisses, avec la lance et escu. (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 58). Et lors Pierre sailli avant, Et d'un glaive qu'avoit taillant L'orelle d'un vallet coupa Que Jhesus sanz delai sana, Disant a Pierre que mëist Son glaive en sauf et se soufrist. (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 268). ...et ceulz sont garniz de grans et bonnes armeures comme de hyaumes, plates, escuz et grans glaives que on appelle espees et autres qu'on appelle demies espees, ou fauchons, et ont plommees actachees aux escuz sicomme dessus est dit. ["demies espees ou faucons" trad. lat. semispatha]. (VEGECE, 1380, II.15). Item, à Jehan Le Sire, merchier, qui fu menéz en prison à Douay pour avoir nauré d'une glane [l. glave] ou ventre Hannekin Beghin (Vie urbaine Douai E., t.4, 1383, 581). Si fist il, si com je remembre: Le glaive ou poing est la venus. Si tost qu'Agamenon fut nus, Lui bouta tout par my le corps. Ainsi fut Agamenon mors (DESCH., M.M., c.1385-1403, 85). ...li uns prent dart trenchant, l'autre glave esmolue, L'autre son branc fourbi a une pointe aguë, Viers Gerart sont venuz qui gran proueche argüe (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 612). Je suis content que tu preignes hardiement ton espee, et sans faillir je t'asseure que je ne me bougeray jusques tu l'ayes prinse, car sans glaive tu ne peulx valloir que une femme. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 58). ...voyant aussi qu'il n'y avoit homme qui se mist au devant pour les deffendre, lui, comme jeune audax et magnanime, print le gleve ou poing, voyant ses parans tous devant lui, print premier son pere par les cheveux et le mist l'espée ou corps et semblablement à sa mere, à sa femme, à ses enfans et à tous ses parens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 v°).

 

-

[Terme générique pour désigner une arme] : Touteffois, sur celle montaigne il laissa tous ses gens tout secretement et se despoulla de ses habitz et s'abilla a la guise d'ung messaiger et prist ung chevallier tant seulement avec luy, sans porter glaive que son espee et son escu dessus son dos, et vint en la cité. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 185). Environ neuf heures du matin, les deux chevaliers furent prests, conseillez et deliberez, et se retraïct chascun de la lice, excepté huict hommes d'armes armez de toutes pieces, aians chascun ung bon baston blanc en la main, sans aultre glaive, et furent par la lice par bonne ordonnance, pour separer les champions quant besoin seroit. (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 300).

 

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[Créé ici pour le parallélisme stylistique glaive de la gueule/glaive de l'espee] Glaive de l'espee : [À propos des gloutons :] O quans et quantes en cheoient mors et de male mort et souldaine. Bien est vray le proverbe qui dit : Plus meurent de gens du glaive de la gueule que du glaive de l'espee. Telx gens aveuc les epycuriens en boyre et en mangier et en charnelle volupte on[t] mis leur felicite. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 245).

 

-

Mourir à/par glaive/estre tué par glaive.. "Mourir de mort violente" : Là veïst on maint drap de soie, Et de fin or qui reflamboie Ardoir, et mainte dame belle, Maint Sarrazin, mainte pucelle, Maint Turc et maint enfant perir, Par feu, ou par glaive morir. (MACH., P. Alex., p.1369, 21). ...Les parens et amis sont mors, L'un par glaive, l'autre en vieillesce L'un par malage, l'autre en presse, L'un en bois et l'autre en riviere (DESCH., M.M., c.1385-1403, 208). ...on dit qu'a glaive mouru. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 189). ...et predist l'orrible submersion et bataille qui fut faicte sur le Rosne des gens du roy Bituite, roy d'Auvergne, de l'excercite duquel en mourut, tant par glaive que par eaue, cent IIIIxx mille hommes armez, à petit nombre de gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°). ...mais les jeunes furent d'autre oppinion, par quoy tout se porta mal et fut tout perille et lui pris, avecques son seigneur calif et plusieurs Sarrazins tuez par glaive, et fut admené icelui grant calif en la presence d'icelui Haaloon (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 121 r°).

 

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Tourner le glaive contre soi. "Se suicider au moyen d'une arme tranchante" : Et le glaive tourna Neron contre soy, a l'effusion de son propre sang, pour prevenir les glaives de Virginius et de Galba, qui a mort le persecutoient. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 19).

 

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Remède du glaive. "Recours au suicide" : Mytridates, roy de Pont, après tant de batailles surmontés, et diverses langues faitez ses tributaires, tourna au remede du glaive quant il ot fally a trouver mort par poison, pour l'usage de la medicine qui depuis fut nommee de son nom, et lui plust plus mourrir par homicide de sa propre main que son filz Pharnaces, qui sa mort conspiroit, se esjouist d'avoir soullé ses mains au sang de son pere par parricide detestable. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 18).

 

-

[Sentence biblique] Celui qui tuera par le glaive perira par le glaive : "Qui de glaive ferra autruy, A glaive ira le corps de lui." (Mir. ev. arced., c.1341, 139). La fut la parole averée Que qui de glaive fiert autrui, A glaive yra le corps de lui. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 372). O n'est pas mençongiere la parole de Dieu qui dit contre yceulx, qui de glaive fiert, de glaive perist, car les murtriers qui orent occis Hysboseth David n'espargna pas la griefve punicion. (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 23). Pierre, reboute ton espee, Car, qui de glaive frappera, En fin de glaive perira (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 704).

B. -

P. méton.

 

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"Soldat armé d'un glaive" : ...celi de nous deux qui les seixante glaives envoieroit et sera tenus d'envoier, les gouvernera et desdommagera (Trés. Reth. S.L., t.2, 1366, 179). À Messire Jehan Tesson, pour les gaiges de li, Xe de glaives, et III archiers en sa compaignie estanz à Nonnancourt (Compte Navarre I.P., 1367-1371, 293).

 

-

"Force armée" : Tout est proye ce que le glaive ou l'espee ne defend, ne je n'ay autre esperance en ma vie sinon par desespoir laissier mon estat pour faire comme ceulx qui ma despoille enrichit, qui mieulx ayment la proye que l'onneur de la guerre. (CHART., Q. inv., 1422, 20).

 

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"Violence guerrière"

 

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Prov. Le soc nourrit, le glaive tue : Le soq nourrit, le glaive tue. (CHART., L. Dames, 1416, 268).

 

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S'aider du glaive. "Utiliser la violence" : Ainsi ne fist pas Mahommet, ains print ce demourant de l'introdution de ydolatrie, qu'il s'aida de sa force du glaive comme les ydolatres font, contraignant lez gens par fortes menaces et par tourmens a leurs sacrifices. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 126).

C. -

P. métaph. au fig.

 

1.

P. métaph. Le glaive de Dieu. "La menace de Dieu" : Tiercement peult on aperchevoir le glaive de Dieu levé sur les seigneurs, lors quant entre les effors des forains ennemis se engendrent es royaulmes discordes civiles, et que la force de resister dehors est tournee sur soy-mesmez pour confundre sa propre resistence. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 79).

 

2.

Au fig.

 

a)

Le glaive de qqc. "Arme funeste, mortelle que constitue qqc." : En la passion du benoit Jhesu elle ot la vesture de force, car la douleur que Jhesu souffri de fait elle senti en soy par compassion, et ainsi l'avoit prophetisié le juste Simeon, quant il dist : Et tuam ipsius animam pertransibit gladius : Marie, le glaive de la passion de cestui, c'est de Jhesus, trespersera ton ame. (Mir. st Val., c.1367, 123). ...benivolence engendre paix, brise le glaive de courroux (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 170). Si que dit Salemon cy dessus, moult de gens sont occis par le glaive de la langue. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 85). NOSTRE DAME. La mort en mon cuer a ja mis Une grant glave de martire Qui mon cuer et mon corps detire. (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 196).

 

-

Glaive de justice. "Épée, symbole de la justice" : ...car il n'y a droit qui justifie tel mort sans l'auctorité et licence du prince, à qui est donné le gleve de justice et à nul autre... (BAYE, II, 1411-1417, 261).

 

-

[À propos du roi] Glaive/glaive de sang. "La faculté de punir, le droit de vie et de mort" : O doleur intolerable, que le Roy appreuve murtre et loue pechié, auquel est donné le gleve à la vengence des mauvaiz et louange des bons, comment pourra-il souffrir tel chose ? (BAYE, II, 1411-1417, 261). Et le prince prent et reçoit ceste espee de la main de l'eglise non obstant que l'eglise n'ait par quelconque maniere point de espee ne de glaive de sanc. Elle a toutes voies ceste espee et en use par la main du prince, a qui elle baille la puissance de refrener les cuers et corps des personnes a fin que il ne facent mal (FOUL., Policrat., IV, 1372, 53).

 

-

Le glaive pend sur la tête de qqn. "La punition (de Dieu) menace qqn" : ...les vices, par crainte, tourmentent le courage du mauvais prince, auquel propos dist Orace : Comment pourra mengier aise les chieres et delicatives viandes à sa table le mauvais à qui le glaive pent sur la teste à un petit filet, qui est à entendre que la pugnicion de Nostre Seigneur puet venir soubdainement sur le mauvais. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 121).

 

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En partic. Le glaive de la gueule. "Le danger, la menace que constitue l'excès de nourriture"

 

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Prov. Plus meurent de gens du glaive de la gueule que du glaive de l'espee : [À propos des gloutons :] O quans et quantes en cheoient mors et de male mort et souldaine. Bien est vray le proverbe qui dit : Plus meurent de gens du glaive de la gueule que du glaive de l'espee. Telx gens aveuc les epycuriens en boyre et en mangier et en charnelle volupte on[t] mis leur felicite. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 245).

 

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Plus occit repletion de viande que ne fait glaive : Encore te vueill je prouver que veneurs vivent plus longuement que nulle autre gent, quar, comme dist Ypocras, plus occit replection de viandes que ne fet glaives ne coutiax, et comme il boivent et menjuent moins que gens du monde, quar au matin, a l'asemblee, il ne mengeront que un pou. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 56).

 

Rem. D'après le prov. lat. plures occidit gula quam gladius ; cf. DI STEF., 419c, s.v. gueule ; Prov. H. 1330-1500, G 65, s.v. gueule et L 11, s.v. langue.

 

b)

[Avec une valeur positive] "Moyen de réussir" : ...à cause de ceste magnanimité que tres grans choses soient à homme possibles à faire, le tesmoigne en pou de parolles Ovide cy dessus allegué où il dist : Il n'est si bon glaive que le corage. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 108).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Hiltrud Gerner

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