"Genévrier" : C'est la coignïe proprement Dont jadis Helye assommai Souz la genevre et aplommai. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 224). En genestes et en genievres Par tres grant chaut querrés les lievres (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 397). ...et l'arbre ou elle croist [la myrrhe] n'a que .V. coutes de haut et si a les feuilles semblables a un olivier mais elles sont plus crespés et plus poingnans et si a les branches aussi comme genevre (CORBECHON, éd. G. Sodigné-Costes, 1372. In : Bien dire et bien aprandre 11, 1993, 394). Et nota que troiz paires d'oiseaulx sont que les aucuns queux rostissent sans effondrer, scilicet : aloes, turtres, et pluviers, pource que leurs boyaulx sont gras et sans ordure : car alloes ne menguent fors pierrectes et sablon, turtres grains de geneuvre et herbes souef flairans, et plouviers vent. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 229). Item, a le boul hors boullaie, le marsaux et le carme semblablement, mais que l'en n'en voie sept d'une veue, et se l'en en voit sept, il en paie au pris du mort boiz. Et si a le genest, l'espine noire, la genievre, la feugiere et la faulle, hors deffens, sans amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 64). Item, ilz ont acoustumé à prendre la mousse, le caillou, le marne, le genest, le genievre, la briere, par toute ladicte forest (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 123). Et aussi ont en ladicte forest tout bois de couldre, la ronsse, la noire espine, le marssaulx, le puisne blanc et noir, le genest, le geniewre, le troyne, le viorne, le noir prun, la feugiere, la mousse, la bruïere, la pierre, le sablon, la bourbe des mares, à faire tout ce qui leur plaira (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 247). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Genièvre, juniperus en latin, c'est manière de petit abre et porte grain qui est de nature chaulde et vault en médicine à pluseurs choses, et en est le boiz bon à faire feu pour amender l'air corrompu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Au buscher plus hault d'une estage, Avoit cent bourrees de genevre Et cent fagotz d'un bois sauvage Qui sentoit le musc et le poivre. (HAUTEV., Invent. biens B., c.1441-1447, 51). Doux yeux aussy vers que genesvre (Amant cord. M., 1490, 69).

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[Utilisé comme remède pour lutter contre l'épidémie] : Suiez [l. Fuiez] les lieux de delectacion, Soiez joieux sanz le cuer esmouvoir, Feu net et cler de genevre en saison Ou jeune bois faictes en chambre ardoir (DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 41). ...en temps froit et qui excede en sa froideur, prenez roumarin, marjolaine (...) calament et genevre, et les mettez en vostre chambre, et les brullez, et faictes fumees soir et matin (LE FORESTIER, Rég. épid. pest., 1495. In : Chrestom. R., 281).