A. -

Au propre [Dans un cont. métaph.] "Pousse d'une plante" : Tu enyures les ruisselz et multiplies ses germons et ses fruits, en ses degoutailles et arousemens s'esioirait tou ceu que germe et croist en terre. (Psaut. lorr. A., 1365, 63). Il deuorrait et destruirait toute la terre [le feu de la colère de Dieu], avec tous ses germons, et toute sa uerdure, et arderait les fondemens des montaingnes (Psaut. lorr. A., 1365, 155). Germen (...) : germon ou bourjon (Aalma R., c.1380, 166). ...se tirerent es mettes de Germanie, ou germinent, pullulent et flourissent gernons, grains, rachines et raincheaux de la plus grande noblesse (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 237). ...la plus belle graffe, voire et le plus precieux fruict de son gernon descendit es mains des pastoureaux (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 240).

B. -

Au fig. "Germe, foyer" : [Une merveilleuse confusion entre religieux et demoiselles] dont la très-haute et très-fameuse cité de Pragues estoit chief et produiseresse du gernon premier et radical dont tout sourdy (CHASTELL., Chron. K., t.2, c.1456-1471, 210). Or enten bien, te prie, a ma solucion, comment d'une chose qui mal sonne a cuers non parfons je te ferai sentir le gernon d'une savoreuse sentence non reprehensible. (CHASTELL., Vérité mal prise D., c.1460, 154).