C.N.R.S.
 
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     GERME1          GERME2     
FEW XIX garm
GERME, subst. fém.
[T-L : gerine ; GD : germe2 ; DEAF, G575 germe3 ; AND : Ø ; FEW XIX, 55a : garm]

"Sorte de barque à fond plat, felouque (utilisée en Egypte)" : ...il y ot unze barques, c'est assavoir vaisseaulx de Sarrazins, prins et desrobez par les mains d'iceulx Arrabois robeurs, et dont les plussours dezdit vaisselz, barque on [l. ou] gerines, furent ossis. (Voy. Jérus., c.1395, 75). [var. ms Épinal] A partir du Cayre, pour venir jus par la rivière à .xviij. milles de là est ung village que s'apelle Sactanafo, où se présentent toutes les cermes que viennent d'Alexandrie par la bouche de Roset, et aussi celles que viennent de Damiata (Passage Terre Sainte Piloti D., 1441, 68). Au mois de septembre attendons en Dieu que aurons la terre d'Alexandrie, qui est au temps que le flume est creu, et sez sarme, par la voye du Calis [arabe khalîg "canal"], viennent jusques aulx murs de la terre. (Passage Terre Sainte Piloti D., 1441, 183). Et si vous dis certainement que dedans le flume du Caire se treuve le nombre de plus de .xv.M. sermes, entre grandes et petites. Et avecque celle puissance de cerme mist sez gens dessus l'isole de Cipre (Passage Terre Sainte Piloti D., 1441, 224). Et illecq entray sur une germe qui me mena amont la rivière du Nyl jusques à la grant ville du Kaire, où le soudan de Babilonne demeure en ung riche chastel. (LANNOY, Voy. amb. P.H., p.1450, 68). ...il y a pluisieurs menus villaiges (...) près au gect d'un canon ou d'une mille de la rivière ; fustes ou germes ne y peuvent venir. (LANNOY, Voy. amb. P.H., p.1450, 112). ...et n'y peut passer en ce temps là [en février, mars, avril quand la rivière est basse] une galée, car les germes qui sont toutes plates de fons et mesmes les plus petites en pluisieurs lieux s'arrestent sur le fons (LANNOY, Voy. amb. P.H., p.1450, 113). Item, y a sur ceste rivière (...) une sy très grosse quantité de barques alant de l'un à l'autre en marchandise, qui se nomment germes les aucunes, et le plus à voilles latins, et les autres à voilles quarrez (LANNOY, Voy. amb. P.H., p.1450, 127). Item, est à sçavoir que ce n'est pas chemin convenable à maronnier du monde, ayans aussy grosse fuste que gripperies ou grosses germes, de entrer oudit port de Thênes (LANNOY, Voy. amb. P.H., p.1450, 137). ...puis passâmes ledit fleuve nous et noz asnes sur barkes que l'on appelle germe, où la endroit y a une ysle (LENGHERAND, Voy. G., 1486-1487, 177).

REM. Cf. R. Arveiller, Z. rom. Philol. 92, 1976, 102.
 

DMF 2020 - Synthèse Hiltrud Gerner

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