"Fureur extrême" : Car la dicte Tullie, faite desvee par lez furiez ou forceneriez d'Enfer venjans la mort de son premier mari et de sa seur avant par lé occis, fist passer son char a travers et par dessus le corps son pere (BERS., I, 1, c.1354-1359, 48.7, 82). [Ou faut-il lire les Furiez ? La coordination avec forceneriez fait penser plutôt à un nom commun] Le malvais tirant, (...) tant en avoit de despit et de doeil qu'il sambloit enragié et plain de furie. Car il n'avoit aprins de trouver chevaliers ou tant eust de prouesse qu'en Jason. (LEFÈVRE (R.), Hist. Jason P., c.1460, 156). Et, quant le deable veoit qu'il ne puet autrement ouvrir la voye de discention, il mect en termes ceste furie infernalle par le moyen de flaterie ou d'ambicion. (BUEIL, I, 1461-1466, 124).

Rem. Ex. XV^e s. (O. BASSELIN) ds LITTRÉ et TLF.

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Entrer en furie : Le juif est entrés en furie. (Mir. N.D. Rosarius K., c.1330, 22).

REM. Les Furies : Et si la maudisoient tous ceulz par lezqueles elle passoit, homes et femes, et [requeroient] et [appeloient] encontre lé les furies [l. Furies] d'Enfer, vengeressez de la mort des parens. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 59.13, 100). Anciennement l'en creoit estre troiz deesses d'enfer appellees furies, c'est Megera et ses compaignes, lesquelles estoient vengeressez des horribles forfais en convertissant en rage ceulz qui les faisoient et especialment des homicides (BERS., c.1354-1359, ms. London, British Libr., Royal 15.D.VI [ms. de la fin du 14e s.], livre I, chap. 44, f° 32c). O Atropos, pluthonique, scabreuse, Furie aride, sulphurinée, umbreuse (...), J'ay juste cause se de toy je me plains. (LA VIGNE, Compl. roy Bazoche M.R., 1501, 389).Dans l'ex. suiv., il faut sans doute lire Surrie : Dont brocha Amauri son cheval de furrie (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 23).