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FRAPPAILLE, subst. fém. |
[T-L : frapaille ; GD : frapaille ; FEW III, 400b : faluppa] |
I. - | "Fripperie" : Qui t'a baillé ceste frapaille, Dismas ? Ou as tu prins emplete ? ([MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 150]). |
II. - | [Désignant des pers.] |
A. - | "Populace, canaille, gens de rien, fripouille" : Femme, que est de mal esprise, Son mary haïst et desprise Et ceulx qui sont de son lignaige. Terre ne havoir riens ne prise Et dit : "je suis bien entreprise De ceste chaitive frepaille." ([DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 150]). Si n'avoit mais, en la dicte cité, demouré fors la frappaille, robeurs, mauvaises gens et sanz honneur ([Bouciquaut L., 1406-1409, 181]). |
| Rem. Nombreux ex. d'a.fr. ds T-L et GD. |
B. - | [Avec valeur positive] "Ceux qui se battent, qui savent se battre, guerriers" : ...Bonne chevalerie et hardie frappalhe ([JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.4, a.1400, 690]). |
| Rem. Scheler, Gloss. Geste Liège, 160 ; GD IV, 128b. Serait peut-être mieux sous FEW III, 763a, frap-. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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