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FRAPPIER, subst. masc. |
[T-L : frapier ; GD : frapier ; FEW III, 763a : frap-] |
A. - | "Agitation, bruit" : Et li vergier Sont tout entour si bel qu'a droit jugier, On ne porroit nuls plus biaus souhaidier. Mais d'oisillons y a si grant frapier Que jour et nuit La valée retentist de leur bruit ; Et l'iaue aussi seriement y bruit, Si qu'on ne puet en nul milleur deduit. ([MACH., J. R. Beh., c.1340, 110]). |
B. - | "Course rapide, agitée, tumulte" : ...il vault mieux morir enssement au frapier Que de Dieu et du monde avoir le reprouvier ! ([Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 689]). |
| - | Se mettre au frapier. "S'en aller à toute allure ; prendre la fuite" : Li roys par mautalent le prist a empongnier, Demande du Bastart ou se mist au frapier ["où il s'est enfui"] ([Bât. Bouillon C., c.1350, 131]). Li messages s'em part, qui se mist au frapier ([Bât. Bouillon C., c.1350, 173]). Vers Abilant la ville s'est-il mis au frapier. Dame-Diex le confonde ([Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 148]). La veïssiez Englés et Rommains enchacier Les felons Sarazins qui sont mis ou frapier ([Belle Hélène Const. R., c.1350, 285]). Selon la haulte mer s'estoit mis au frappier ([Tristan Nant. S., c.1350, 707]). Pour eslongier l'estour se mettent au frapier. ([Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 911]). |
| Rem. Nombreux ex. d'a.fr. ds T-L et GD. Baud. Sebourc B., c.1350, XIV, 518, ds T-L III, 2216. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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