C.N.R.S.
 
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     FRÉRIE     
FEW III frater
FRERIE, subst. fém.
[T-L : frarie ; GD : frerie ; AND : frarie ; FEW III, 766 : frater]

"Confrérie (de métier, d'oeuvre charitable...)" : ...et pour celle finance furent venduez toute la vesselle d'argent des frariez et charitez, tant de plas d'argent, chandelliers, birettes, pais, serrez à mette enchens (COCHON, Chron. norm. B., c.1430, 167). Item une boeste on sont les lettres de l'office de contrerolleur dud. Jehan Surreau. (...) Item ung roole, en papier, on sont déclairez les ordonnances sur le fait des gabelles et aides. Item en une liette dedens led. coffret plusieurs lettres de franchissement de fraries [exonération accordée par la confrérie] et une appartenant à Guillaume de Claville, touchant les arrérages de deux mines de blé. Item quatre vidimus de certaines lettres que Jehan Morelet est obligié en rente aud. Jehan Surreau, avec une relacion de sergent. (Invent. test. Surreau Foville F., 1435, 46). ...seront célébrées le jour de ladite feste trays meisses é y sera alumé tout le luminaire de la dite frarie : c'est à savair une meisse de requiem pour les deffuns de la dite frarie (Cartul. Laval B., t.2, 1448, 223). LE ROY DES SOTZ. Je te faictz seigneur et grand maistre Sus les sotz de ma court notable, Et si te faictz mon connestable Pour le baston de la frairie Porter devant moy, Sotterie, Et regir mes gens que voicy. (Roy sotz, c.1450-1500, 227). Quant les gens d'Eglise dessusdiz qui ont fait les foiz qu'ilz doivent etc... se meurent ou se mectent hors desdictes Eglises, leurs successeurs font rachat avecques nouvelle foy : car tant de foiz, tant de rachaz. Et aussi si ledit procureur de frarie se meurt. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.4, 1464, 184). Item je donne aux quatre fraries dont je suys franc, comme il appert par leurs lettres ; c'est assavoir à la frarie ou charité du Sacrement, à la frarie de Nostre Dame, à la frarie de monsr Saint Romain et à celle de monsr Saint Sébastien, à chacune d'icelles fondées en ceste esglise de Rouen, 30 s. t. (Invent. test. Surreau Foville F., 1476, 178-179). Jugement de Jehan, [de] Baignuef, le taillour de robe, d'une pairt, et don maistre des taillour et de lours compaignon don mestier dez taillour d'autre pairt, se volloient li maistre et les taillours que ledit Jehan, [de] Baignuef, fut de lour frairie, et ledit Jehan dit qu'il n'en avoit mie a estre. Li maistre-eschevin dit qu'il n'en avoit mie a estre et qu'il en avoit bien a demourer tout en paix. (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, [1337], 153). Jugement des maistre des chaivriés d'une pairt, et de Pierson-Thieriel le chievrier et de Thiriat, son fil, d'autre pairt. Lesdits maistre ne volloient mie que ledit Pierson ne son fil ne vandissent mie, ne heussent loz en la halle on Champessaile, pour ce qu'il avoient uxit fuer de la frairie. Li maistre-escheivin dit pour droict qu'il i ont bien a vendre lour danree et a gitter a loz. (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, [1355], 335). Des mestier dez taillour. Jugement de Jehan Bauguenel le taillour d'une pairt, et de Forquait le Belinet le taillour et Pieraird le taillour, que sont maistrez dez taillour, d'autre pairt, que dit que ung homme de mestier n'ait a entreir en nulle frairie, ne [est] a nulz obeissant for que a la haulte justice. (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, [1365], 420).

Rem. Ex. d'a.fr. et doc.1367 ds GD IV, 139c.

 

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"Solidarité (?)" : Et ce les fait aseuerer Et manoir en leur maise vie Et s'a chascune teil frerie, Qui de sa nature est si franc Et si sage et si puissant, Qu'il se puit dampneir et saueir [Il s'agit des sept péchés mortels - ici personnifiés - qui sont convertis en vertus] (Sept péchés C., c.1300-1350 [p.1478], 221).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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