A. -

"État de celui ou de ce qui est fort" : MARIE. Messager de Dieu tout puissant [,] Gabrïel, vraye fortitude [,] Tousjours avez mys vostre estude À moy consoler (GRÉBAN (S.), Myst. Actes Apôtres L., c.1475, 120v).

Rem. Doc.1308 ds TLF.

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Fortitude militaire./Fortitude en faits d'armes : ...ceulz qui ont vraie fortitude sunt constans et perseverans siques a la mort, et ceulz qui ont fortitude militaire s'en fuient quant les perilz excedent. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 104). Or convient il que ceulz qui sunt citoiens en policie tres bonne aient povoir de participer en felicité et de acquerir et excercer vertus morales, comme fortitude en faiz d'armes, et liberalité et magnificence et les autres (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 305).

B. -

En partic. "Force d'âme, courage" : Et en ceste maniere est il es vertuz de l'ame, comme sont actrempance, fortitude et les autres vertuz (ORESME, E.A., c.1370, 150). Car la fortitude et la justice et la prudence de la cité ont une meisme puissance et une forme si comme ont les vertus par lesqueles chescun participant en la cité est juste et prudent et attrempé. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 279). Et pour ce que les gens qui ne pevent soustenir les perilz forciblement sunt serfs de ceulz qui les envaïssent et assaillent, donques a non vacation est mestier de fortitude et de perseverance. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 328). Et philosophie morale, combien que elle enseigne de acquerir vertus coustumieres comme fortitude, prudence, justice, attemprance, liberalité et pareilles, qui se acquierent par operation et excercites humaines et continuees par long temps, toutevoies point n'enseigne comment on doibt et puet acquerir charité pour amer Dieu (Somme abr., c.1477-1481, 98). L'esperit de sapience, l'esperit d'entendement, l'esperit de conseil, l'esperit de fortitude, l'esperit de science, l'esperit de pitié et l'esperit de la cremeur de Dieu... (Somme abr., c.1477-1481, 122).

Rem. Grand nombre d'autres ex. chez ORESME.

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"Type de courage" : Et chascune de ces fortitudes deffaut de vraie fortitude en aucune chose ou en pluseurs. (ORESME, E.A.C., c.1370, 216).