A. -

"Qui est sujet à la fièvre, qui a de la fièvre" : S'ilz sont malades ou fievreux [les enfants], On n'a toudis fors l'oeul a eulx, On ne puet autre chose faire : Cyrop leur fault ou lectuaire, Le cuer fait mal de leur dolour (DESCH., M.M., c.1385-1403, 69). Et certes les cent nouvelles (...) peuent proufiter et nuire selon la diversité des escoutans et lisens. Car, comme chascun scet, le vin est tresbonne liqueur aux hommes sains de corps, mais le vin est nuisans aux hommes fievroyens [var. fievreux ; qui ont fievre] et mal sains. Dirons nous donques que le vin est mauvais pour ce qu'il nuist aux fievroiens [var. fievreux ; aux homes malades de fievres] ? (PREMIERFAIT, Décaméron D., 1414, 1231).

Rem. Ysaÿe Triste G., p.1400, 461.

-

Empl. subst. : Anqui furent gari pluseur paralitique, Sourt, müet, clopt, goutus et fievreux et etique (Gir. Ross. H., c.1334, 292). Au fyevroux dist : Et vous, quel mal ore souffrés ? (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 165). Je vuel que vous soyés amys Et que tout soit a nostre dicte Du fievreux, du paraletique. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 183).

Rem. Romania 107, 1986 (A. Henry) : beverages a fievrous "brevages pour fiévreux".

B. -

Au fig. "Emporté, fougueux" : Sy fu cestuy jeune prince Philippe, pour lors comte de Charolois (...), joyeux d'esprit, et viste de corps, mais souvent assez fiévreux. (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 41).