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FEUGE, subst. fém. |
[T-L : feuge ; GD : feuge ; FEW III, 665a : fodicare] |
A. - | "Racines que mangent les sangliers" : ...quant l'en dist que il ont [les sangliers] esté aus feuges, c'est quant les bestes ont fait grant fossez et ont foï bien en parfont en terre pour avoir une rachine qui est apelee feugez. ([HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 74]). ...et aussi vont [les sangliers] volentiers au[s] feugez en païs ou il sont bonnes ([HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 77]). |
B. - | "Endroit où le sanglier creuse la terre pour trouver la fougère" : Et, quant le glant et la fayne ont passé leur sayson, lors doit aler en queste aux fouges pour les racines qu'ilz menjuent et de l'esparge ([GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 169]). |
REM. Cf. G. Tilander, Romania 51, 1925, 253-262 (qui rattache ce sens B à feuge 1), et FEW III, 666a (commentaire), qui rejete l'hypothèse de G. Tilander. Le DEAF range ces attestations sous F 312 : feuge, v. fouge1. |
DMF 2020 - MAJ 2020 |
Béatrice Stumpf |
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