I. -

"Agrafe, fermoir, bijou servant à fermer" (synon. fermail) : ...[il] trouva d'aventure un coffre estant en la chambre d'iceulx Hennequin ouvert, ouquel coffre, combien qu'il y eust plusieurs fermeilles d'or, d'argent, hennaps, gobelez, dragoirs et autre vaisselle d'argent (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 195). ...sur l'argent de grans raboz de fin or d'anleveures estoffes de fermeilles, de ces choses avoit il plain harnois. (Comptes Lille L., t.1, 1405-1406, 21). ...et selon ce pourverroient ou feroient pourveoir ausdis orfevres d'or pour dorer et faire verges d'or, fermailles, signez, aneaulz d'or et autres telz menus ouvrages (FAUQ., II, 1421-1430, 233). Item, en cest an, le duc Phelippe de Bourgongne mist sus en l'onneur de Dieu et de monseigneur saint-Andrieu, duquel en armes il portoit l'ensaigne, une ordre et fraternité de vingt quatre chevaliers sans reproche, gentilz hommes de quatre costés. Auxquelz il donna à chascun d'eulx ung colier d'or moult gentement ouvré de sa devise, est assavoir du fusil. Auxquelz coliers, pendoit à chascun sur le devant, à manière que portent les dames et damoiselles, ymages, frémailles et aultres joyaux, une toison d'or en samblance et remembrance de la toison que jadis conquist anciennement Jazon en l'isle de Colcos (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 373). ...une autre mictre semée de perles (...) et est garnie sur le millieu de VIII fermeilles de grans et d'autres plusieurs petis, les grans garnis d'esmail de plique (Comptes Lille L., t.2, a.1467, 24).

II. -

"Arrangement entre plusieurs personnes, accord, convention" : Si mirent lors sur ce fermeille de dix frans, et tantost après la fermeille faicte, le dit feu Regnault se aati de aspre et fiere volenté contre le dit suppliant en lui disant et jurant le sanc Nostre Seigneur que il lez lui paieroit ; et lors le dit suppliant lui respondi que voire volentiers, se il lez perdoit. (Doc. Poitou G., t.3, 1366, 338). ...ledit Hallé et autres ses compaignons (...) le contraingnirent a convenancier et fermer par mariage icelle Yolete, et fist l'un d'iceulx brigans lesdictes convenances et fermailles. (Chancell. Henri VI, L., t.1, 1426, 343).

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Faire/mettre fermaille (telle) que. "Convenir que" : ...encores jouerons nous un jeu par telle condicion que nous gaigerons et ferons fermaille que cilz qui sera matez fera toute la voulenté et le creant de l'autre (Bérinus, I, c.1350-1370, 43). Et comme son maistre et un autre jouoyent un jour aux dez, ilz mistrent une fermaille telle que cellui qui perdroit le jeu, seroit [l. feroit] la voulente du gaingneur ou il beuvrait toute l'eaue qui passoit par deuant la porte (GUILL. TIGNONV., Ditz moraulx philos. E., a.1402, 997).

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Mettre en sa fermaille. "Croire, affirmer" : ...il a mis en sa fermaille ; Necessaire simplement estre La chose qui ne puet non estre. (LE PETIT, Champ d'or L., c.1388-1392, 25).

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Se mettre en fermaille. "S'engager, promettre" : Oultrageux estes et estouz, Thibert, de vous mettre en fermaille, Et vous en mentirez sanz faille. (Mir. Berthe, c.1373, 181).