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FARDEMENT, subst. masc. |
[T-L : fardement ; GD : fardement ; DEAF, F137 fardement ; FEW XV-2, 113b : *farwiðôn] |
A. - | [Au propre] "Action de farder, de se farder" : ...[le visage de la morte] ne sambloit point visaige de femme (...) tant estoit hideux et orrible à veoir. Sy pense bien que le fardement de la painture, qu'elle vouloit faire et mettre en elle, estoit l'achoyson de cellui fait. ([LA TOUR LANDRY, Livre pour l'enseign. de ses filles, éd. A. de Montaiglon, 1371, 112]). |
B. - | [Au fig.] "Action de dissimuler la réalité sous une apparence trompeuse" : ...avec ses trufes et fardemans que il avoit apportez, il transfigura soy en angel. ([PREMIERFAIT, Décaméron D., 1414, 471]). |
| Rem. Ex. de Fr. EXIMINES, Livre des saints anges (éd. 1478 : Eschivant toutes paintures et fardemens deshonnestes) et du Doctrinal de sapience (éd. 1497 ? : Sçachez que fardement et mauvais regards (...) sont cause de peché) ds GD III, 723a. |
DMF 2020 - Article revu en 2015 |
Béatrice Stumpf |
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