A. - | "Abaissement du titre et du poids d'une monnaie, dévaluation" : ...et [il] avoyent souffert aus ouvriers et monnoyers à faire autres fautes qu'il ne devoyent faire de raison, les queles fautes estoyent converties en foiblages. Item, qu'il avoient aucune foiz payé aus diz ouvriers et monnoyers leur ouvrage et monnoye en flaons. Item, que quant il estoient marchans et changeurs et il avoyent receu leur payment de la monnoye, il le trebuchoyent et mettoyent le foiblage d'une part et le fort d'autre. ([Doc. Poitou G., t.3, 1353, 128]). ...les Gardes de nostredicte monnoye les ont trouvez plus feibles [des deniers blancs] de ij. deniers et de deux tiers de denier de poix au marc qu'ilz ne doivent estre (...) ...nonobstant ledit feiblaige... ([Ordonn. rois Fr. V., t.10, 1418, 511]). Moy et mes compaignons promectons de bien et loyaulment gouverner lesdictes monnoyes, et de les faire de la loy et poix que dessus (...) ; et payerons les foiblaiges et escharcetez [Éd. : "Foiblage se dit plus particulièrement en parlant du poids des espèces ; et escharceté, en parlant du titre"] ([Ordonn. rois Fr. V.B., t.11, 1419, 24]). ...tant sur le fait de ses monnoies comme pour ses autres besoingnes et affaires, qui sont, pour un chacun d'iceulx XII jours, consideré la cherté des vivres, pour le feblaige de monnoye qui queurt à present, 2 frans qui montent en tout à ladicte somme de 24 frans ([Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1420, 746]). ...en convertissant lesdites monnoies estranges en monnoye royale, ne pourra guères demourer d'icelles, sy non le floibage ([Pol. Louis XI, G., Pièces justif., 1464,,, 426]). ...tant à l'occasion du foiblaige des escuz forgez en noz monnoyes, qui sont chacun jour lavez et roignez, que aussi des monnoyes d'or et d'argent estranges d'autre coing que des nostres, estans de bas et mauvais aloy, feoibles de prix ([Lettres Ch. VIII, P., t.3, 1493, 346]). |
B. - | P. méton. "Monnaie ainsi dévaluée" : ...tous autres soupeçonnez o[u] acoûtumez de porter billon hors du Royaume, et de eslonger les monnoyes de France, de marchander de feblage et de monnoye estrangere, deffendues, fausses et contrefaites... ([Ordonn. rois Fr. S., t.3, 1356, 149]). ...et se font payer en abaissant le foyblage, et les bailleront en payement comme se ilz estoient fors et de poix raisonnable. ([JUV. URS., Nescio, 1445, 529]). |
