A. -

MUS. "Quatrième note de la gamme naturelle en ut"

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"Ton de fa" : Et encor ont mi anemi, Que j'ay moult doubté et cremi Et a qui j'ay tant escremi Que le cuer en ay entumi, Mon b mol de be fa be mi Mis en b dur. Amis, tu m'i Pues bien aidier, par saint Remi, Car comme fol et esturmi, Com forsené et esrami, M'ont par maintes fois esturmi. (MACH., C. ami, 1357, 142). ...ses .VI. notes, qui sont appellées us [sic], ré, my, fa, sol, la... (DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 269). Et c'est chose assez clere en nostre game, car entre les deux cordes et les notes de ga-me-us et de de-sol-re, qui font dyapente, sont de neccessité us re mi fa, qui font deux tons et demi et dyatessaron, et avec ce, fa sol, qui font un ton. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 52). Mais je te demande pourquoy on ne assigne plus ou moins de notes ou de voix que cinq, selon les cinq vocales correspondens a cinq notes de la main ou game : Ut, Re, Mi, Fa, Sol, La. (GERS., Canticordum G., c.1425-1430, 130). Trop entré en la haulte game, Mon cuer, d'ut, ré, mi, fa, sol, la, Fut ja pieça, quant l'afola Le trait du regart de ma Dame. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 473).

B. -

Loc. [En corrél. avec d'autres notes de mus., en partic. avec mi]

1.

Le fa le mi./Le fa et le mi. "Les éléments de ce que l'on peut savoir"

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Entendre le fa, le mi, le ton. "Connaître la musique" : Qui sert en court, le fa, le my, le ton Doibt entendre pour chanter le dessus, Et qu'il sache le tour de son baton Comme Regno (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 284).

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[Dans un contexte grivois] : Marion, qui scet cest art ci [l'amour physique], On y prant douce nourreture, Aprenez le fa et le mi, Bien vous monstreray l'escripture (DESCH., Oeuvres Q., t.6, c.1370-1407, 113).

2.

[Avec la négation ne]

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N'avoir ne fa ne mi. "Ne rien avoir" : Oncques depuis n'euz fors gemissement, Oncques depuis n'entra confort en my, Oncques depuis je n'euz confortement, Oncques depuis je n'euz ne fa ne my (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 268).

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N'entendre ne fa ne mi à. "Ne rien comprendre du tout à" : Tel cuide entendre la pratique Qui n'y entend pas a demy ; Tel dit sçavoir l'art de musique Qui n'y entend ne fa ne my (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 96).

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Ne connoistre ni fa ni mi. "Ne rien connaître" : Je n'y congnoys ne fa ne my, Mais, pour gringoter ma partie A plaisir, s'elle m'est partie, J'en triumphe et si en fais rage. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 11).

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Ne chaloir à qqn de fa ne de mi. "Ne se soucier de rien" : Aussi n'y cognois je plus note Car je n'y voy pas a demy Et puis quant mon temps perdu note Ne me chault de fa ne de my. (CHAST., Temps perdu D., a.1450, 31).

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N'entendre ne fa ne mi à. "Ne rien comprendre du tout à" : Tel cuide entendre la pratique Qui n'y entend pas a demy ; Tel dit sçavoir l'art de musique Qui n'y entend ne fa ne my (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 96).

REM. Cf. aussi DI STEF., 320a.